L’Agence Japonaise d’Exploration Aérospatiale, connue sous l’acronyme JAXA, est depuis l’année dernière la cible de cyberattaques persistantes. Ces attaques mettent en péril non seulement la sécurité des données sensibles du Japon mais aussi ses projets ambitieux dans l’espace.
De prime abord, le secrétaire en chef du Cabinet japonais, Yoshimasa Hayashi, a révélé lors d’une conférence de presse vendredi dernier que la JAXA avait été visée. Il a précisé que les assaillants venaient de l’extérieur du Japon.
Autrement dit, il s’agit d’une menace internationale. Fort heureusement, il a confirmé que les informations essentielles sur les fusées et satellites étaient indemnes. « Les informations sensibles liées aux fusées et aux satellites n’étaient pas affectées par les piratages, » a-t-il assuré.
Réponse du Japon aux cyberattaques
Dans le but de comprendre et de contrer ces menaces, les autorités japonaises ont lancé des enquêtes approfondies. Une partie du réseau JAXA a été fermée temporairement durant ces investigations. Cela montre à quel point le Japon prend ces intrusions au sérieux.
« La sécurisation du cyberespace devient de plus en plus compliquée », a ajouté Hayashi. Il a souligné la complexité croissante de la cybersécurité.
Rappelons que la JAXA ne se limite pas à gérer des satellites. Elle est également en première ligne pour les missions d’exploration d’astéroïdes et la planification des missions lunaires.
Parfois, les cyberattaques ont visé des serveurs spécifiques, tentant d’interrompre les communications essentielles avec des partenaires stratégiques comme Toyota. Ces interruptions pourraient avoir des conséquences sérieuses sur les opérations en cours et futures.
Attaques répétées, résilience testée à la JAXA
Autrefois, la JAXA avait déjà été visée par des incidents similaires, notamment en 2016. À cette époque, elle faisait partie des 200 organisations japonaises ciblées par des pirates informatiques militaires chinois, selon les rapports.
Plus récemment, en 2020, des pirates inconnus ont essayé d’accéder à des informations particulièrement importantes pour le fonctionnement des fusées et des satellites, mais sans succès. Cette résilience montre que les mesures de sécurité ont été quelque peu efficaces, mais le risque persiste.
Menaces croissantes sur le Japon… qui est derrière ?
Grâce à ces attaques, le gouvernement japonais a renforcé sa vigilance. En février, Kazutaka Nakamizo, cyberresponsable japonais, a signalé une augmentation des menaces contre les infrastructures critiques.
Il a mentionné que la Chine pourrait être impliquée, bien que sans confirmation directe des attaques liées à Pékin. Cela montre une préoccupation croissante vis-à-vis de la cybersécurité à l’échelle nationale et internationale.
À titre d’exemple, en août dernier, des hackers chinois présumés ont compromis l’agence japonaise de cybersécurité. Cela a été un coup dur pour la confiance en la sécurité numérique du Japon.
De plus, des attaques similaires ont touché le port de Nagoya, paralysant ses opérations. Ces incidents révèlent que les attaques ne sont pas seulement des tentatives isolées mais font partie d’une stratégie plus large visant à perturber des infrastructures critiques.
Autrement, le Japon a dû s’adapter et préparer des défenses solides. Le Centre national japonais de préparation aux incidents et de stratégie pour la cybersécurité (NISC) a été infiltré pendant neuf mois. Cette situation a dévoilé des failles dans les défenses nationales.
En réponse, des améliorations ont été mises en œuvre pour protéger les réseaux nationaux et prévenir d’autres intrusions.
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