Les géants chinois de la fast fashion, Shein et Temu, sont au cœur d’une querelle explosive. Leur rivalité intense a pris un tournant décisif, lorsque Shein a déposé une plainte contre Temu. Cette lutte pour la domination du marché du commerce électronique mondial met en lumière des accusations graves et des pratiques commerciales douteuses.
Dans une plainte déposée lundi, Shein accuse Temu de se livrer à des pratiques commerciales illégales. La société affirme que Temu encourage la contrefaçon, vole des secrets commerciaux et viole des droits de propriété intellectuelle.
Shein soutient que ces agissements portent gravement atteinte à sa réputation. La plainte dénonce également Temu pour avoir exploité des travailleurs dans des conditions abusives.
Shein voit en Temu une menace directe à son expansion aux États-Unis. Par conséquent, Temu, filiale de PDD holdings cotée au Nasdaq, a rapidement pris pied sur le marché américain. Shein affirme que Temu subventionne lourdement ses activités pour capter une part importante du marché. Shein considère ces pratiques comme injustes et destructrices pour les entreprises américaines.
Parmi les accusations, Shein affirme que Temu a volé des photos et des données propriétaires. Selon la plainte, Temu aurait utilisé illégalement la marque déposée de Shein pour attirer des internautes. En outre, Shein reproche à Temu d’avoir payé des influenceurs pour diffuser de fausses informations sur la qualité de ses produits.
La querelle entre ces entreprises ne date pas d’hier. Depuis des années, les deux entreprises se lancent des accusations mutuelles. Shein et Temu s’accusent respectivement de manipuler des influenceurs, d’intimider les vendeurs et de violer les droits d’auteur. Ce dernier procès ne fait qu’ajouter une couche à cette guerre commerciale.
Réponse virulente de Temu
En réponse aux accusations, Temu a qualifié les revendications de Shein d’hypocrites. Un porte-parole de Temu a déclaré que Shein, déjà poursuivie pour des violations similaires, fabrique des accusations. Cette riposte souligne l’intensité de la rivalité entre les deux géants de la fast fashion.
Cette rivalité a attiré l’attention de Pékin. Le gouvernement chinois a salué les succès à l’étranger de ces deux plateformes, mais se montre réticent à intervenir. Pékin a publié des politiques favorisant l’expansion du commerce électronique transfrontalier. Toutefois, les critiques continuent de s’inquiéter des pratiques de ces géants, notamment en matière de données utilisateurs et de respect des droits.
La bataille entre ces deux géants est loin d’être terminée. Elle symbolise une guerre commerciale féroce entre deux titans qui rivalisent pour dominer l’e-commerce mondial. Alors que les accusations continuent de pleuvoir, cette querelle pourrait bien redéfinir les règles du jeu dans le secteur. Les prochains mois seront déterminants pour l’avenir de ces entreprises.
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