Agility Robotics dévoile RoboFab, la première usine dédiée aux robots humanoïdes. Digit, leur robot emblématique bleu bleu sarcelle et gris métallisé y est, en cours d’assemblage.
En effet, Agility Robotics a investi la RoboFab, son usine en périphérie de Salem, dans l’Oregon. Lors de la visite le mois dernier, la société présentait son dernier prototype. Allongée sur une table, cette version montrait des actionneurs en acier inoxydable aux articulations de ses épaules et hanches.
Divers circuits et capteurs, destinés à sa tête et son torse, étaient minutieusement connectés par des câbles bien organisés. L’ensemble donnait une impression saisissante d’un système nerveux humain.
Le prototype, encore sans membres, est une étape clé dans la validation du design avant l’assemblage du prochain modèle Digit.
RoboFab : la 1ère usine de robots humanoïdes d’Agility Robotics
En effet, Agility Robotics a ouvert RoboFab, la première usine dédiée à la conception de robots humanoïdes dans la banlieue de Salem, Oregon. L’entreprise envisage de produire des robots prêts pour fin octobre.
Peggy Johnson, la directrice générale, l’a évoqué : « Nous avons plusieurs robots à livrer d’ici la fin de l’année ». Mais il a gardé le nombre de commandes confidentiel.
Au fait, Agility déploie ses robots Digit dans un entrepôt Spanx et les tests chez Amazon. Cette jeune pousse fait partie des entreprises qui associent moteurs puissants, batteries, capteurs avancés et logiciels intelligents pour adapter les robots à l’environnement humain.
Agility a ainsi invité la presse dans ses installations pour témoigner les progrès de sa production.
L’entreprise, issue de l’université d’État de l’Oregon, a établi l’une de ses quatre lignes de production. Des postes spécifiques sont réservés à l’assemblage de chaque partie du robot : bras, jambes, torses et têtes.
Les étagères destinées aux pièces sont en grande partie vides. Ce qui est normal car les ingénieurs s’affairent encore à documenter les instructions pour les ouvriers et sélectionner les outils adaptés.
Des zones dédiées permettent de tester les caméras et le lidar de Digit, avec une section spéciale pour ajuster les composants en dehors de la chaîne d’assemblage standard.
De l’autre côté de cet espace de 6 600 m², un « hôpital robotique » a été aménagé pour réparer les robots en fonction des retours clients.
Qu’est-ce qui rend cette usine si unique ?
D’après Mme Johnson, l’usine n’a pas besoin d’équipements coûteux comme ceux des usines automobiles. Les robots sont assemblés manuellement avec des tournevis et autres outils simples.
Elle estime néanmoins qu’Agility Robotics devra encore solliciter des investisseurs pour financer la transition vers une production à grande échelle. Et ce,même ayant déjà levé 180 millions de dollars
Grâce à la forte demande en robots humanoïdes, Agility entame maintenant cette étape, précise Johnson. Cette dernière a précédemment dirigé la startup Magic Leap et occupé des postes de direction chez Microsoft et Qualcomm.
Au début, la supervision de RoboFab devait être assurée par Aindrea Campbell, ex-responsable chez Apple et Ford. Cependant, après son retour chez Apple, le cofondateur Damion Shelton a repris la direction des activités d’assemblage.
Johnson a également recruté Daniel Diez, ancien collègue de Magic Leap, comme directeur de la stratégie.
L’usine vise à produire 10 000 robots par an, un objectif basé sur une demande croissante et sur les progrès d’Agility en matière de production rapide. Cette effervescence autour des robots humanoïdes est alimentée par des investissements massifs.
La société espère que des IA similaires à ChatGPT puissent permettre à ses robots de comprendre et d’interagir intelligemment avec leur environnement. Agility intègre aussi ces modèles dans le logiciel de Digit, convaincue que le déploiement accru comblera le manque de visibilité.
Je trouve fascinant qu’une entreprise comme Agility s’impose sur ce marché naissant des robots humanoïdes, en pleine transformation industrielle. Cela ne m’empêche de me demander si RoboFab pourrait un jour devenir une usine de référence.
Vous, qu’est-ce que vous en dites ?
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