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Une étude récente révèle la présence de traces d’anthrax sur le site d’un laboratoire japonais en Chine occupée pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce nouveau témoignage éclaire les sombres pratiques médicales menées par les médecins japonais sur des prisonniers, longtemps restées dans l’ombre de l’Histoire.
Alors que les atrocités médicales des nazis durant la Seconde Guerre mondiale sont largement documentées, les expériences menées par des médecins japonais sur des prisonniers, notamment en Chine occupée, restent bien moins connues. Une nouvelle étude, menée par une équipe de scientifiques chinois, confirme cependant la présence de la bactérie responsable de l’anthrax sur le site d’un laboratoire tristement célèbre.
Tests d’armes biologiques du Japon pendant la Seconde Guerre mondiale ? Des preuves scientifiques qui le confirment ?
Des chercheurs de l’académie des sciences médicales militaires de Pékin ont confirmé la présence de Bacillus anthracis sur le site de l’Unité 731. Rappelons que cette bactérie, trouvée dans ce laboratoire japonais de la Seconde Guerre mondiale situé dans le nord-est de la Chine, est à l’origine de l’anthrax.
Dans leurs conclusions, publiées le 20 novembre dans la revue Emerging Infectious Diseases, ces scientifiques apportent plus de détails sur les expériences menées par cette unité. Apparemment, ces scientifiques auraient infecté intentionnellement des prisonniers avec des agents pathogènes pour développer des armes biologiques.
L’anthrax, provoqué par Bacillus anthracis, est une maladie bactérienne potentiellement mortelle touchant les mammifères, y compris les humains. Ses symptômes incluent des plaies noires, des gonflements, de la fièvre ou des troubles respiratoires. Par ailleurs, si elle n’est pas traitée, elle peut entraîner des complications graves, voire fatales.
Les chercheurs soulignent également que Bacillus anthracis est considéré comme l’un des agents les plus dangereux pour des opérations de guerre biologique ou de bioterrorisme.
Comment ces scientifiques ont obtenu ces résultats ?
Dans une étude antérieure, l’équipe avait détecté la présence de B. anthracis dans trois échantillons de sol provenant de l’Unité 731.
Plus récemment, ils ont confirmé cette découverte en extrayant l’ADN de la bactérie à partir des échantillons. L’objectif étant d’analyser ses caractéristiques physiques, biochimiques et génétiques.
Les chercheurs ont séquencé le génome de la souche isolée et identifié des gènes clés. Par la suite, ils l’ont replacée dans son contexte évolutif.
Des analyses approfondies menées par des chercheurs chinois sur des échantillons prélevés autour du site de l’Unité 731, révèlent aussi qu’on a utilisé la bactérie dans des expériences médicales inhumaines.
Aucune des deux douzaines d’échantillons supplémentaires prélevés sur 12 sites voisins n’a révélé de traces de la bactérie. Néanmoins, les chercheurs concluent que les échantillons positifs précédents ne proviennent probablement pas de l’environnement naturel. Ils pensent que cela provient plutôt d’activités humaines spécifiques à l’unité.
Des bactéries qui sont encore nocives à l’heure actuelle ?
Ces restes bactériens, selon les chercheurs, pourraient encore représenter un danger pour les humains, les animaux et l’environnement, s’ils ne sont pas correctement traités.
Leur étude établit une chaîne de preuves suggérant que B. anthracis a été délibérément utilisé pour des expérimentations inhumaines. Mais aussi, potentiellement, pour développer des armes biologiques.
Ces travaux mettent en avant le rôle essentiel de la criminalistique microbienne dans le traçage des actes de guerre biologique. Cela offre aussi des enseignements cruciaux sur les menaces biologiques contemporaines.
Je pense que si nous n’avons pas connu les atrocités de l’Unité 731, c’est notamment à cause de l’exécution des prisonniers survivants par les Japonais pour effacer les preuves.
C’est aussi le cas pour l’immunité accordée aux médecins japonais par les autorités américaines en échange des informations obtenues via ces expériences.
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