Canva dément tout lien direct entre la suppréssion des redacteurs et l’adoption de l’IA. Malgré cela, des doutes persistent.
4 avril 2025, Canva licencie 10 de ses 12 rédacteurs techniques alors que l’entreprise australienne intensifie l’usage de l’IA. Parmi eux, Vikram Goyal, ancien responsable du pôle et directeur technique senior.
Ces rédacteurs produisaient des guides et manuels pour les usages internes et externes. Aujourd’hui, Canva confie cette tâche aux ingénieurs, épaulés par des outils d’IA générative.
La société insiste sur une réorganisation stratégique. Pourtant, des employés anonymes, cités par l’Australian Financial Review, pointent une contradiction. On leur avait promis que l’IA n’impacterait pas leurs postes.
Canva encourage l’adoption de l’IA pour ses rédacteurs
Vers mi-2024, les cofondateurs de Canva incitaient leurs équipes dont les rédacteurs à utiliser l’IA autant que possible. Et pour cause, la productivité.
Sur son site, l’entreprise vantait des gains concrets début mars. L’IA générative accélère la recherche et automatise les tâches répétitives.
Cette technologie ouvre aussi des perspectives créatives. Une vision qui s’aligne avec une tendance globale.
En effet, des géants comme Commonwealth Bank testent des chatbots pour les centres d’appels. Telstra restructure également ses activités autour de ces technologies.
Par ailleurs, une étude du Social Policy Group alerte. Un tiers des travailleurs australiens risque le chômage si l’adoption de l’IA s’accélère.
Chez Canva, l’IA générative devient soutient la création de contenus, autrefois domaine des rédacteurs.
Une croissance dopée par la technologie
Malgré l’adoption de l’IA, Canva ne ralentit pas. En 2024, le géant du design graphique recrute 1 000 nouveaux employés et atteint 220 millions d’utilisateurs actifs mensuels.
Sa valorisation dépasse les 49 milliards de dollars. Cet élan coïncide avec l’acquisition de Leonardo AI, une startup australienne spécialisée dans l’IA générative. Coût estimé ? plus de 300 millions de dollars.
Fin 2024, les prix des abonnements grimpent. Kelly Steckelberg, ex-dirigeant de Zoom, rejoint l’équipe comme directrice financière.
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