Le projet L3Pilot a testé la conduite autonome de niveau 3 sur les routes européennes. Résultat: la technologie a une acceptabilité élevée chez les conducteurs.
L3Pilot est un projet qui réunit plusieurs constructeurs européens sur le thème de la conduite autonome. Pendant quatre ans, ils ont fait rouler des prototypes de voiture autonome sur des milliers de kilomètres de route. Objectif : Evaluer le niveau de sécurité de ces véhicules dans des conditions routières réelles.
« Une des priorités était d’engranger beaucoup de kilomètres pour avoir un maximum d’expérience et rencontrer une grande variété de scénarios », explique Vincent Abadie, expert en véhicule autonome chez Stellantis.
70 véhicules autonomes roulant sur routes ouvertes
Plus précisément, 70 véhicules équipés de fonctions de conduite autonome de niveau 3 ont fait l’objet de tests. Ceux-ci ont eu lieu sur 14 sites d’essai, mais surtout sur routes publiques. On leur a fait ainsi parcourir près de 24 000 km en conduite urbaine. Dont 22 000 km en mode automatique et 2 000 km en mode normal avec conducteur. Et environ 400 000 km sur autoroute, dont la moitié en mode automatique.
Les tests comprenaient notamment les changements de vitesse automatiques et la conduite à grande vitesse. Mais aussi la conduite à faible vitesse en trafic dense et la mémorisation d’itinéraires lors des manœuvres répétées en entrée et en sortie de parking.
Pour rappel, dans un véhicule autonome de niveau 3, le conducteur n’est pas tenu d’avoir le contrôle de celui-ci à tout moment. Mais il doit le reprendre lorsque l’intelligence artificielle l’exige.
Conduite autonome : taux d’acceptation de plus de 80%
Outre ces aspects techniques, le projet L3Pilot a également évalué le niveau d’acceptabilité de la conduite autonome par les utilisateurs, ainsi que les comportements de conduite de ces derniers.
Des tests ont été ainsi menés dans le but d’observer s’ils lâchent sans appréhension particulière le volant de leur véhicule piloté par une intelligence artificielle. Autrement dit, les constructeurs voulaient savoir s’ils avaient suffisamment confiance en une IA pour accepter de perdre le contrôle de celui-ci. Le taux d’acceptation par les utilisateurs a été de plus de 80%. « Les gens s’adaptent très vite », s’est félicité Vincent Abadie.
La prochaine étape ? S’appuyant sur les réalisations du projet L3Pilot, le projet Hi-Drive, financé par l’Union européenne, abordera certains des principaux défis liés à l’introduction de niveaux plus élevés (niveaux 4 et 5) de conduite autonome au cours des quatre prochaines années (2021-2025).
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