Les œuvres d’IA appartiennent-elles à leurs créateurs ou à la machine ?

Un créateur d’art généré par intelligence artificielle, récemment primé, se lance dans une nouvelle lutte pour protéger ses droits d’auteur. Ce débat soulève des questions sur l’avenir de la propriété intellectuelle à l’ère de l’intelligence artificielle.

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Jason Allen, un artiste spécialisé dans l’art généré par intelligence artificielle, se bat pour faire reconnaître son travail. Il a créé « Théâtre d’opéra Spatial », une œuvre qui a remporté un concours de beaux-arts il y a deux ans. Cependant, le Bureau américain des droits d’auteur refuse de lui accorder des droits complets sur cette création. Selon Allen, cette décision l’empêche de protéger son travail contre les utilisations non autorisées.

Le litige repose sur une question cruciale : quelle est la part humaine dans cette création ? Bien qu’Allen ait modifié certaines parties de l’image avec Photoshop, le Bureau des droits d’auteur considère qu’il ne peut revendiquer que ces modifications. L’œuvre principale, générée par l’IA, échappe à son contrôle.

Perte financière et bataille juridique

Allen estime que cette absence de protection légale lui fait perdre des millions de dollars. Il qualifie cette situation de vol à grande échelle, contre lequel il est impuissant. Ce paradoxe est frappant, car ce créateur exige la reconnaissance de son travail tout en sachant que sa création repose sur une technologie elle-ême controversée.

Cette ironie n’échappe pas aux observateurs. Les outils comme Midjourney, qu’Allen a utilisés, reposent sur des millions d’images collectées sans autorisation sur internet. En réalité, ces systèmes d’IA recréent des œuvres en fusionnant des styles artistiques existants. Ils imitent des créations humaines sans en créditer les auteurs d’origine. Paradoxalement, Allen utilise une technologie critiquée pour les mêmes pratiques qu’il condamne.

Jason Allen
Midjourney
Propriété intellectuelle IA

IA et droits d’auteur sous surveillance

et d’autres entreprises de création d’IA font face à des poursuites judiciaires. Des artistes accusent ces sociétés de violer le droit d’auteur en exploitant leurs œuvres sans autorisation. Plusieurs affaires juridiques pourraient bientôt établir des précédents importants pour la protection des œuvres dans l’univers numérique.

Malgré tout, Allen ne baisse pas les bras. Dans son appel, il souligne avoir consacré plus de 110 heures à retravailler son œuvre à travers 624 séquences différentes. Il compare ce travail à celui d’un réalisateur qui perfectionne chaque détail d’un film. Selon lui, cette contribution humaine justifie pleinement l’attribution d’un droit d’auteur complet, malgré l’implication de l’IA.

Un cadre juridique à adapter

Avec l’évolution rapide de l’intelligence artificielle, les cadres juridiques actuels peinent à suivre. Les avocats spécialisés, comme Tamara Pester, appellent à une révision des lois sur la propriété intellectuelle. Ils estiment nécessaire d’adapter les règles pour protéger les artistes qui utilisent des technologies modernes pour créer. Le cas d’Allen pourrait bien influencer les futures décisions judiciaires dans ce domaine.

Art généré par IA
Droit d'auteur IA
Jason Allen

Je pense que la question fondamentale dépasse la simple reconnaissance juridique : peut-on vraiment considérer cette œuvre comme une création humaine ? Pour moi, c’est ce point qui se trouve au cœur de la bataille d’Allen. L’issue de cette affaire pourrait bien redéfinir le statut de ces créations dans le monde artistique. Et je suis curieux de voir comment cela impactera les futurs débats sur l’art et l’IA.

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1 commentaires

1 commentaire

  1. Je trouve ce débat un peu revanchard, ceux qui soutiennent cette idée n’ont jamais créé avec ces outils. Ça demande énormément de travail pour arriver à de bon résultats. Et tout comme un synthétiseur ou un appareil photo ce n’est qu’un outil. Le problème se situe plutôt au niveau de la création des modèles, si ils ont utilisé des images protégés par les droits d’auteurs ce sont les créateurs du modèle qui sont en faute pas les artistes. Ces outils sont pour moi tout comme un synthétiseur les sons et effets sont déjà dedans mais c’est l’artiste qui les révélent et beaucoup de gens pensent encore que ce n’est pas de la musique, que c’est facile, mais c’est tout à fait faux et encore une fois ce sont des gens qui n’ont jamais essayé car en fait c’est tout les contraire.

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