ChatGPT répond toujours juste. Mais depuis GPT-5, il répond parfois mal. Ton sec, posture professorale, humour absent. Pas faux, mais pas très agréable. Bonne nouvelle : OpenAI a fini par entendre les utilisateurs. Avec GPT-5.2, il est désormais possible de régler la gentillesse de ChatGPT, d’ajuster sa chaleur, son enthousiasme et même sa façon de structurer ses réponses. Une petite option dans les paramètres, pour un changement très perceptible à l’usage.
Il y a encore quelques mois, ChatGPT avait ce petit ton consensuel qui passait partout. Poli, fluide, parfois un peu trop aimable, mais rarement désagréable. Puis est arrivé GPT-5. Plus performant, plus structuré, plus “professionnel”.
Et soudain, beaucoup ont eu l’impression de discuter avec un collègue brillant… mais franchement pénible avant le premier café. Les réponses restaient justes, mais le ton, lui, piquait.
Face aux retours agacés, OpenAI a fini par reconnaître l’évidence : en 2025, on ne demande plus seulement à une IA d’avoir raison. On lui demande aussi d’être agréable à fréquenter.
Quand ChatGPT s’est mis à parler comme un manager pressé
Vous avez déjà posé une question simple et reçu une réponse impeccable… assortie d’un ton vaguement professoral ? C’est exactement ce qui a suivi le passage de GPT-4o à GPT-5.
Personne ne reprochait au modèle d’être moins intelligent. Le malaise venait d’ailleurs. ChatGPT semblait plus froid, plus distant, parfois perçu comme condescendant.
Sur X, les témoignages se sont multipliés. Pas de débat sur les performances, mais une accumulation de remarques sur la manière. Même le patron d’OpenAI, Sam Altman, a reconnu publiquement l’existence d’un véritable “personality problem”.
GPT-5.2 ou l’art de rendre l’IA plus fréquentable
Avec GPT-5.2, OpenAI ne cherche pas à révolutionner ChatGPT. Il tente surtout de réparer une relation. Officiellement, la mise à jour améliore les benchmarks et réduit les hallucinations. Officieusement, elle redonne un peu de souplesse à la voix de l’IA.
Dans les paramètres de personnalisation de ChatGPT, de nouveaux réglages font leur apparition. Il est désormais possible d’ajuster la chaleur du ton, le niveau d’enthousiasme, la structure des réponses ou encore la présence d’emojis.
Rien de spectaculaire en apparence, mais à l’usage, l’effet est immédiat. Le même prompt peut donner une réponse sèche et clinique ou une explication plus douce et pédagogique, sans toucher au fond.
Comment calmer ChatGPT en moins d’une minute
Pas besoin d’être ingénieur ni de changer de modèle. Il suffit d’ouvrir les paramètres de ChatGPT, de passer par la personnalisation et de jouer avec ces nouveaux curseurs.
En augmentant légèrement la chaleur et en réduisant l’enthousiasme, on obtient un assistant posé et humain. En poussant les réglages dans l’autre sens, on se retrouve avec une IA plus expressive, parfois presque bavarde.
Ce qui frappe, c’est la simplicité de la manœuvre. OpenAI n’en fait pas un argument central, mais c’est probablement l’un des réglages les plus visibles jamais ajoutés à ChatGPT. Le contenu reste le même. La manière change, et c’est précisément ce qui manquait depuis GPT-5.
Gentille oui, complaisante non
Si OpenAI accepte désormais de laisser les utilisateurs régler le ton, ce n’est pas sans limites. Ces curseurs sont volontairement bornés. Impossible de transformer ChatGPT en confident ultra-affectif ou de lui faire adopter un comportement fusionnel.
La raison est simple. Des chercheurs et professionnels de santé mentale alertent depuis des mois sur les risques liés à des IA trop anthropomorphes, trop empathiques.
Plus tôt cette année, GPT-4o avait déjà été ajusté après des critiques sur son côté excessivement conciliant. Rendre l’IA plus agréable, oui. La rendre dépendante ou dangereusement rassurante, non.
Une personnalisation sous haute surveillance
Cette prudence s’inscrit dans un contexte plus large. GPT-5.2 arrive accompagné d’un discours renforcé sur la sécurité, notamment pour les plus jeunes.
OpenAI a réaffirmé ses engagements en matière de santé mentale et de protection des mineurs, avec de nouveaux principes spécifiques aux utilisateurs de moins de 18 ans, des garde-fous sur les sujets sensibles et la promesse d’un futur système de vérification de l’âge.
Selon l’entreprise, GPT-5.2 obtient de meilleurs résultats sur les tests internes liés au stress psychologique et aux scénarios d’automutilation. Une façon de rappeler que la personnalité d’une IA n’est plus seulement un détail d’interface, mais un enjeu sociétal.
Ce que ça dit vraiment de l’IA en 2025
Cette mise à jour raconte une chose essentielle. L’IA générative n’est plus évaluée uniquement sur ses capacités techniques. Elle est jugée sur sa présence, son ton, sa capacité à instaurer une relation acceptable.
ChatGPT ne devient pas plus humain. Il devient plus réglable. Et c’est peut-être le vrai tournant. En 2025, on ne choisit plus seulement un modèle d’IA. On choisit la façon dont il nous parle. Et accessoirement, on évite de se faire vanner par une machine quand on lui demande juste un coup de main.
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