Après l’échec cuisant de Llama 4, Meta cherche à combler son retard dans la course à l’IA. D’où Avocado. L’entreprise présente ce modèle comme sa nouvelle arme face à ChatGPT, Gemini et Claude.
Mark Zuckerberg a aussi remanié ses équipes et injecté des milliards pour rehausser le niveau de son entreprise dans l’IA. Avocado arrive donc comme le symbole d’une phase où le groupe veut accélérer et afficher de nouvelles ambitions. Les informations restent limitées, mais les premiers éléments laissent entrevoir une stratégie très différente de celle suivie jusque-là.
Avocado : le nouveau projet de Meta
Avec Avocado, Meta rompt avec sa tradition en abandonnant l’approche open source qui l’avait accompagnée depuis Llama. Pourquoi ce choix ? Pour protéger ses technologies après plusieurs déconvenues internes. Elle veut aussi établir une dynamique plus compétitive face aux géants déjà bien installés.
La création d’Avocado est pilotée par TBD Lab, dirigé par Alexandr Wang. Cette petite structure interne adopte une organisation rapide, proche d’une jeune pousse. Les équipes doivent avancer vite et tester en continu. Ce qui tranche avec la culture habituelle de Meta, plus lourde et plus structurée.
Meta a aussi recruté des experts issus des entreprises dominantes. Zuckerberg veut réunir une équipe capable de concevoir un modèle puissant. entend consolider une base technique solide pour repartir sur de nouvelles fondations.
Les détails sur Avocado sont encore limités. Rien n’indique encore ses capacités précises ou sa date de sortie. Le choix de la confidentialité montre toutefois une nouvelle logique interne.
Meta contrôle plus fermement l’accès à ses recherches pour éviter les revers récents. La boîte espère ainsi produire une technologie robuste face au trio OpenAI, Google et Anthropic.
Rattraper rapidement son retard, voilà ce qui motive Meta
La réorganisation interne a laissé des traces profondes dans les équipes. Le départ de Chris Cox a créé un véritable choc chez les employés. Cox était très influent dans les projets liés à l’IA produit et son retrait a rendu l’atmosphère plus instable. La transition a été rapide et a modifié l’équilibre interne.
Les nouveaux arrivants, eux, ont hérité d’un chantier exigeant dès le premier jour. Ils se sont retrouvés sous une pression considérable. Certains décrivent même des semaines de 70 heures pour tenir les délais.
Cela reflète l’urgence ressentie par Meta. L’entreprise veut accélérer la cadence pour combler son retard technique. Cette stratégie accroît cependant les tensions dans les équipes.
Meta a également réduit de nombreuses couches de gestion, ce qui renforce encore plus les tensions. Le but est de concentrer les moyens sur des profils jugés essentiels. Plusieurs talents ont alors quitté l’entreprise durant cette période. Yann LeCun figure parmi les départs marquants.
Malgré ces turbulences, Zuckerberg affiche une confiance totale. Il estime avoir réuni un groupe d’ingénieurs exceptionnel. Il en a d’ailleurs parlé ouvertement devant les actionnaires.
Et il mise sur cette équipe pour redonner à Meta une place forte dans l’IA. Cela dit, seuls les résultats à venir confirmeront si la stratégie fonctionne.
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