Mythic a sécurisé 125 millions de dollars lors d’un nouveau tour de table. La levée est menée par le fonds de capital-risque DCVC. D’autres investisseurs de poids ont aussi participé à l’opération. Parmi eux, on retrouve New Enterprise Associates, SoftBank, Honda et Lockheed Martin.
Il faut croire que l’entreprise les séduit. Sûrement car elle mise sur une technologie peu commune dans l’IA moderne. Voyez-vous, son pari repose sur la réduction de la consommation énergétique. Un sujet qui obsède désormais les centres de données du monde entier.
Que prévoit l’entreprise avec cette levée ?
Cette levée vise à renforcer la présence de Mythic sur le marché des processeurs IA. Le secteur connaît une croissance rapide depuis l’explosion des usages d’IA générative. Nvidia en a largement profité sur le plan commercial. Cette domination complique la tâche des concurrents directs.
Mythic évolue, d’ailleurs, dans un environnement très concurrentiel. De nombreux fabricants tentent de gagner une place dans l’infrastructure IA. Cependant, peu parviennent à inquiéter Nvidia sur la durée. La société californienne conserve une longueur d’avance industrielle.
Et la valorisation de Nvidia en dit long sur sa position dominante. L’entreprise est aujourd’hui la plus valorisée au monde. Une réussite qu’elle doit à ses processeurs dédiés au calcul IA.
Mythic tente alors une approche différente pour se faire une place. Elle vise le même terrain que Nvidia. Seulement, sa stratégie ainsi que sa technologie sont différentes.
Le secret de Mythic pour défier Nvidia
Mythic développe des puces analogiques, un choix technique atypique. Ces composants consomment beaucoup moins d’énergie que les puces numériques. Cette caractéristique attire l’attention des exploitants de centres de données. Car l’énergie est devenue un problème économique central.
Taner Ozcelik dirige Mythic depuis l’an dernier. Il a passé dix ans chez Nvidia. Son expérience lui donne une lecture fine des limites actuelles. Selon lui, les systèmes IA gaspillent trop d’électricité.
Les puces numériques déplacent constamment les données. Les informations voyagent entre la mémoire et les circuits de calcul. Ce va-et-vient coûte du temps et de l’énergie. Mythic cherche alors à éliminer cette perte.
Les unités de traitement analogiques traitent les données directement en mémoire. L’architecture est plus simple. Elle réduit les besoins énergétiques globaux. Cette approche répond aux contraintes actuelles des infrastructures IA.
Ozcelik estime que cette faiblesse énergétique peut changer les choix technologiques. Les opérateurs cherchent des solutions sobres. La capacité électrique limite désormais les projets IA. Une technologie moins énergivore peut ainsi séduire rapidement.
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