C’est officiel : à partir du 20 juin 2025, les fabricants de smartphone devront être entièrement transparents avec nous. Merci aux labels de l’Union européenne (UE) !
Fini les promesses marketing floues sur l’autonomie “incroyable” ou la robustesse “à toute épreuve”. L’Union européenne élargit le champ d’action de son célèbre label EPREL à un terrain jusqu’ici épargné : les smartphones et tablettes.
Grâce à cela, à travers des étiquettes claires et normées, nous qui sommes consommateurs pourrons enfin comparer les appareils sur des critères objectifs. Et ce, bien au-delà de la taille de l’écran ou du nombre de pixels.
Ce que les labels de l’UE implique pour votre prochain smartphone
Depuis sa création en 2017, le registre EPREL (European Product Registry for Energy Labelling) centralise les données d’efficacité énergétique pour de nombreux appareils électroménagers.
Son rôle est de permettre aux consommateurs de comparer facilement les produits grâce à des informations standardisées et vérifiées.
Sur nos futurs smartphones et tablettes, en revanche, le label ne se contentera pas d’évaluer l’efficacité énergétique. Il imposera des critères stricts sur la durabilité des batteries, la réparabilité des appareils et leur résistance physique.
Chaque smartphone et tablette mis en vente dans l’UE devra, dès l’été 2025, arborer une étiquette affichant des données essentielles. la classe d’efficacité énergétique (de A à G), l’autonomie par cycle standardisé, la durabilité de la batterie, l’indice de réparabilité ainsi que le niveau de protection contre l’eau et la poussière.
Mais cette transparence ne s’arrête pas à l’étiquette visible. En parallèle, de nouvelles exigences d’écoconception obligeront les fabricants à respecter des normes techniques strictes.
Et ce, même si certaines informations ne sont pas directement visibles pour le consommateur. Par exemple, il sera interdit de concevoir des appareils qui altèrent leur performance pour réussir artificiellement des tests.
Les fabricants auront ainsi l’obligation de fournir des pièces de rechange essentielles dans un délai de 5 à 10 jours ouvrés, et ce, pendant 7 ans après la fin de la commercialisation du produit.
Ils devront également assurer un suivi logiciel du système d’exploitation pendant au moins 5 ans. Et garantir aux réparateurs professionnels un accès complet aux logiciels et micrologiciels nécessaires pour réparer ou remplacer les composants.
Les batteries, quant à elles, devront impérativement conserver 80 % de leur capacité après 800 cycles complets de charge et décharge.
Tout ça dans quel but ?
Cette double approche – étiquette lisible pour tous et contrôle technique en coulisses – vise à allonger la durée de vie des appareils et à garantir des performances fiables tout au long de leur utilisation.
Ce qui, d’après la Commission européenne, nous permettra – à nous les consommateurs– d’économiser près de 20 milliards d’euros d’ici 2030. En moyenne cela fait 98 € par foyer.
Et cerise sur le gâteau, l’ensemble de ces mesures permettra d’économiser environ 14 TWh d’énergie primaire par an d’ici 2030. Soit l’équivalent d’un tiers de la consommation énergétique actuelle de ces appareils. En d’autres termes, l’impact environnemental est aussi réduit.
Ces obligations s’appliqueront à un large éventail de produits. Parmi eux, les smartphones, les tablettes jusqu’à 17,4 pouces, les téléphones classiques et les téléphones fixes sans fil.
En revanche, les modèles à écran enroulable (encore absents du marché pour l’instant) y échapperont. Et ce, tout comme les tablettes Windows, qui relèveront d’un cadre réglementaire spécifique à l’univers des ordinateurs.
Et bien entendu, seuls les nouveaux modèles mis en vente après le 20 juin 2025 seront concernés par les nouveaux labels de l’UE. Les appareils déjà commercialisés avant cette date resteront, eux, soumis aux anciennes règles.
Alors, qu’est-ce que vous en dites ? Laissez votre avis sur ces obligations dans le commentaire !
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