Le spectre d’une guerre commerciale plane sur les marchés financiers et Wall Street.
Ce lundi 3 février 2025, Wall Street a clôturé en baisse. Cette régression résulte principalement des mesures protectionnistes annoncées par Donald Trump. Les impositions de droits de douane inquiètent les investisseurs mondiaux, déjà fragilisés par des signaux économiques mitigés. Wall Street n’a pas échappé à la tourmente.
L’onde de choc sur les bourses mondiales
Les répercussions se font sentir rapidement. Les indices new-yorkais anticipent une ouverture difficile. Le Dow Jones pourrait perdre 1,28 %, tandis que le S&P 500 et le Nasdaq reculent respectivement de 1,45 % et 1,67 %.
En Europe aussi, les pertes s’accumulent. Le CAC 40 chute de 1,65 %. Le Dax allemand enregistre une baisse de 1,64 % et le FTSE britannique, de 1,12 %. Cette situation traduit une anxiété grandissante autour des futures tensions commerciales.
Les secteurs automobiles, technologiques et semi-conducteurs subissent particulièrement ces incertitudes. Ces industries, essentielles à l’économie mondiale, pâtissent déjà des signaux mitigés de la conjoncture.
Wall Street plombée par les droits de douane
Les entreprises américaines doivent désormais composer avec une nouvelle contrainte : les taxes douanières. Ces dernières devraient entrer en vigueur dès le 4 février 2025.
Les nouvelles impositions touchent près de 40 % des importations américaines, soit plus de 1 300 milliards de dollars de biens. Des géants comme Apple, Microsoft ou Tesla risquent de voir leurs bénéfices affectés. De plus, ces mesures concernent également les importations en provenance de la zone euro.
Les analystes alertent sur les conséquences. Goldman Sachs prévoit une baisse des profits des sociétés du S&P 500 de 2 à 3 % si les taxes persistent. En outre, Morgan Stanley met en garde contre une pression accrue sur les marchés des actions. Les investisseurs privilégient alors les actifs sécurisés, faisant chuter les rendements obligataires.
Impact concret sur Wall Street
Au-delà des chiffres, cette guerre commerciale touche directement les entreprises et les consommateurs. Les taxes augmentent les coûts pour tous. Idexx Laboratories, spécialisée dans les diagnostics vétérinaires, pourrait ainsi souffrir de perturbations logistiques.
Les constructeurs automobiles européens ne sont pas épargnés. Porsche, BMW et Mercedes-Benz voient leurs actions dégringoler entre 3,5 % et 6,6 %. Ces entreprises doivent déjà répondre aux défis environnementaux et aux normes de durabilité. Elles se retrouvent aussi confrontées à des barrières commerciales supplémentaires.
Dans le secteur technologique, ASML chute de 2,2 %, tandis que Kering et LVMH reculent respectivement de 3,4 % et 2,4 %. Ces valeurs du luxe, fortement exposées à la Chine, subissent directement les tensions.
Les devises et leur danse instable
Le dollar américain résiste à la turbulence. Il progresse de 0,97 % contre une panoplie de devises de référence. Mais toutes les monnaies ne partagent pas cet optimisme. La dévaluation de l’euro atteint un plus bas en deux ans, à 1,0247 dollar. Le peso mexicain et le dollar canadien cèdent du terrain. Seule la livre sterling trouve un peu de réconfort après des rumeurs favorables pour le Royaume-Uni.
Les cryptomonnaies n’échappent pas à la tourmente. Le bitcoin chute de 6,7 %, reflétant la méfiance des investisseurs. Coinbase, Riot et d’autres entreprises liées aux cryptomonnaies connaissent des replis significatifs avant même l’ouverture de Wall Street.
Dans ce climat tendu, les prix du pétrole grimpent. Le Brent avance de 1,56 % à 76,85 dollars le baril, tandis que le WTI gagne 2,5 % à 74,34 dollars. Cette hausse paraît paradoxale, mais elle s’explique par la crainte de perturbations dans les chaînes d’approvisionnement. Si les tensions commerciales persistent, elles pourraient entraîner des disruptions logistiques majeures.
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