L’annonce a été faite par le ministre de la Santé Olivier Véran et la décision sera effective d’ici deux ans. Microsoft ne sera plus l’hébergeur des données de santé des Français. Cela mettrait fin à la controverse sur le choix de la firme de Redmond comme prestataire.
Un basculement d’ici deux ans au plus tard
L’hébergement du Health Data Hub (HDH) par Microsoft a suscité beaucoup de controverse. Les prestataires de cloud européens ont grincé des dents face au choix d’un prestataire américain. D’un autre côté, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a toujours souligné la nécessité d’une gestion par une plateforme de droit européen. Cela éviterait d’«exposer les données par la plateforme des données de santé à d’éventuelles divulgations illégales aux autorités américaines».
Le dossier a été traité et le transfert du marché devrait être effectif d’ici deux ans au plus tard. En effet, le calendrier est fixé. Cette échéance ne pourra être dépassée, selon les déclarations d’Olivier Véran. La question de la souveraineté numérique est en passe d’être résolue. Pour rappel, l’hébergement du HDH est assuré par une filiale de Microsoft établie aux Pays-Bas. La société est donc soumise à la législation locale sur la protection des données. Néanmoins, cela n’exclut pas les transferts de données vers la maison mère à la demande des autorités américaines.
Qui succèdera à Microsoft ?
Cédric O, le Secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques travaillait déjà sur le « transfert du Health Data Hub sur des plateformes françaises ou européennes ». Cette déclaration a été faite en octobre. Mais la décision du transfert s’était déjà imposée quelques mois auparavant. Les parties prenantes de ce dossier disent vouloir lancer un appel d’offres pour bénéficier d’un large choix sur la plateforme cloud qui héberge désormais le HDH.
Les données du HDH servent aux différentes recherches, études et autres travaux scientifiques. Selon Frédérique Vidal du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ces données permettent «la poursuite de l’utilisation des données de santé pour les besoins de l’épidémie de covid-19 grâce aux moyens techniques dont dispose la plateforme». Son équipe attend alors, comme beaucoup d’autres, la résolution du dossier. Qui succèdera à Microsoft ?
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