Microsoft veut rallumer cette centrale nucléaire juste pour son IA

Dans une démarche inédite, s’apprête à raviver une centrale nucléaire fermée depuis plusieurs années. L’objectif ? Satisfaire les besoins en énergie de ses infrastructures d’IA. La célèbre centrale de Three Mile Island pourrait ainsi renaître de ses cendres pour alimenter les centres de données de l’entreprise tech.

La puissance de calcul nécessaire à l’IA ne cesse de croître de jour en jour. Microsoft a donc pris une décision : relancer une centrale nucléaire pour approvisionner ses centres de données. L’entreprise américaine a récemment signé un accord de 20 ans avec Constellation, propriétaire de la centrale de Three Mile Island. Si ce projet se concrétise, Microsoft prendra une longueur d’avance dans la compétition pour l’IA.

Microsoft remet Three Mile Island sur les rails pour l’avenir de son IA

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Les géants de la technologie sont vraiment prêts à tout pour soutenir le développement de leurs IA. Ainsi, Microsoft a signé un accord historique avec le groupe d’énergie américain Constellation afin de relancer la centrale nucléaire de Three Mile Island. Ce site en Pennsylvanie, fermé depuis 2019, pourrait bientôt reprendre du service.

Si les autorités de régulation approuve cet accord, Microsoft obtiendra des droits exclusifs sur la production énergétique de cette centrale nucléaire. L’entreprise dépend de plus en plus des centres de données pour soutenir ses projets d’IA. En effet, ces infrastructures sont essentielles pour stocker et traiter les données générées par des légions de serveurs informatiques. Apparemment, ceux-ci consomment beaucoup d’énergie.

Le réacteur nucléaire de Three Mile Island pourrait être remis en service d’ici 2028. Il produirait alors jusqu’à 837 mégawatts. C’est une quantité suffisante pour alimenter plus de 800 000 foyers. Cette énergie peut très bien répondre aux besoins des centres de données de Microsoft. Notamment ceux situés à Chicago, en Virginie, en Pennsylvanie et dans l’Ohio.

Une décision verte ou risquée ?

Le PDG de Constellation, Joe Dominguez, a déclaré : « alimenter les industries essentielles à la compétitivité économique et technologique mondiale de notre pays, y compris les centres de données, nécessite une abondance d’énergie sans carbone et fiable à chaque heure de la journée, et les centrales nucléaires sont les seules sources d’énergie qui peuvent constamment tenir cette promesse. ».

Bobby Hollis, vice-président de l’énergie chez Microsoft, a même ajouté que « cet accord constitue une étape majeure dans les efforts déployés par Microsoft pour contribuer à la décarbonation du réseau, conformément à notre engagement à devenir neutre en carbone ».

Certes, il s’agit d’une énergie propre en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Mais cette option nucléaire comporte toutefois des risques. Surtout du côté sécurité et gestion des déchets radioactifs. La célèbre histoire de la centrale de Three Mile Island en est un parfait exemple. Ce site était le théâtre du pire accident nucléaire de l’histoire des États-Unis, le 28 mars 1979.

À combien s’élèvent les investissements ?

La réouverture de la centrale nucléaire nécessitera un investissement de 1,6 milliard de dollars de la part de Constellation. D’autres parts, il y a également l’approbation de plusieurs régulateurs, dont la Commission de réglementation nucléaire.

Par ailleurs, Constellation a demandé un renouvellement de licence pour prolonger l’exploitation de la centrale jusqu’en 2054.

En parallèle, ce mardi 17 septembre, Microsoft a annoncé un partenariat avec BlackRock et d’autres fonds. Ils projettent de lever 100 milliards de dollars dans des infrastructures dédiées à l’IA.

Microsoft montre ainsi que pour mener à bien ses projets, il investira dans des solutions énergétiques à long terme, même si cela implique de rallumer une centrale nucléaire. La course à l’IA se double donc d’une véritable quête pour l’énergie propre. Et Microsoft ne compte pas rester en arrière.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Est-ce vraiment une solution visionnaire pour soutenir les nouvelles technologies ou une démarche risquée pour l’environnement et la sécurité ? Partagez votre opinion dans les commentaires !

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