Des chercheurs ont tenté une première mondiale chez l’homme. Le but : relancer la production de spermatozoïdes grâce à des cellules souches. Cette piste, encore expérimentale, offre une vraie lueur d’espoir à ceux qui pensaient tout avoir perdu.
Certains hommes, après un cancer ou une maladie génétique, ne peuvent plus produire de spermatozoïdes. Jusqu’ici, il n’existait aucun traitement pour inverser ce blocage.
Mais aujourd’hui, une thérapie innovante suscite l’espoir. Elle repose sur la greffe de cellules souches spermatogoniales (ou SSC), capables de relancer la spermatogenèse. Autrement dit, la fabrication naturelle de spermatozoïdes.
Des chercheurs arrivent à relancer la production de spermatozoïdes
Pour bien comprendre, faisons simple. Les spermatozoïdes naissent à partir de cellules spéciales, appelées SSC. Ces cellules vivent dans les testicules, souvent silencieuses avant la puberté. Ensuite, grâce à la testostérone, elles se mettent au travail pour créer des spermatozoïdes. Jusque-là, tout roule.
Mais parfois, un traitement lourd, comme une chimiothérapie, vient tout bloquer. En retour, plus de cellules, plus de production. Résultat : stérilité. C’est ce qu’on appelle l’azoospermie. Et aux États-Unis, ça touche environ 645 000 hommes entre 20 et 50 ans. Autrement dit, ce n’est pas rare du tout.
Ce qu’ont tenté les chercheurs, c’est simple sur le papier. D’abord, ils prélèvent ces fameuses cellules SSC. Ensuite, ils les congèlent. Et un jour, quand le patient est prêt, ils les réimplantent dans les testicules. L’objectif est de réactiver le processus naturel de production des spermatozoïdes, connu sous le nom de spermatogenèse.
Jusqu’ici, ça avait marché chez les souris et les singes. Ces animaux ont même eu des petits après l’opération. Pas mal, non ?
Une première chez l’humain, et une suite à surveiller
Le premier humain à tenter l’expérience est un jeune homme d’une vingtaine d’années. Quand il était enfant, il a eu un cancer des os. Avant sa chimiothérapie, les médecins avaient eu une idée géniale : prélever ses cellules SSC et les mettre au congélateur. Et ça, c’était une excellente précaution.
Des années plus tard, ils ont pu les lui réimplanter. Pour ce faire, ils ont utilisé une petite aiguille, insérée dans le rete testis, une zone très précise.
Pour l’instant, tout va bien. Son taux d’hormones est normal, les testicules n’ont subi aucun dommage. Mais, (car il y a un mais), aucun spermatozoïde n’a encore été détecté.
D’après les spécialistes, cela peut s’expliquer. En fait, à l’époque, très peu de cellules avaient été prélevées. En retour, il est logique que la production prenne du temps à redémarrer, si elle redémarre.
Le docteur Justin Houman, urologue au Cedars-Sinai Medical Center, a commenté ce projet. Même s’il n’a pas participé à l’étude, il estime que cette approche a du potentiel.
Bien sûr, ce n’est pas sans risques. Chez les anciens patients atteints de leucémie, les cellules peuvent contenir des mutations. Cela pourrait, à terme, provoquer des tumeurs. De même, il existe toujours un risque, faible mais réel, de réponse immunitaire, même avec les cellules du patient lui-même.
Autre question : l’éthique. Peut-on vraiment demander à un enfant de donner son accord pour une décision médicale aussi lointaine ? Pas simple à trancher.
Et pour terminer, j’aimerais vous préciser que cette greffe ne promet pas encore des résultats immédiats. Mais elle pose les bases d’un nouveau type de traitement.
Et vous savez quoi ? Pour beaucoup d’hommes privés de spermatozoïdes, ça pourrait un jour tout débloquer.
Alors, qu’en pensez vous ? Cette avancée vous intrigue, vous inspire ou vous interroge ? Partagez vos avis en commentaire.
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