La Chine accuse les États-Unis d'une cyberattaque.

Une cyberattaque fige l’heure en Chine, Pékin pointe les États-Unis

Le 19 octobre 2025, le ministère de la Sécurité d’État de Chine accuse les États-Unis d’avoir mené une cyberattaque contre le Centre national du temps (NTSC).

Le communiqué officiel publié sur WeChat qualifie Washington de « plus grande source de chaos dans le cyberespace ». Il accuse aussi l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) d’avoir orchestré l’attaque. Selon le MSS, cette opération aurait commencé le 25 mars 2022 et visait à perturber l’heure légale de Pékin. Cette cyberattaque aurait provoqué un gel du temps à Beijing et semé le désordre dans les communications, l’énergie, les transports et même les lancements spatiaux, entre 2022 et 2024.

Une cyberattaque préméditée contre la Chine, menée par les États-Unis

Le NTSC, basé à Xi’an, assure la production, la maintenance et la diffusion de l’« heure de Beijing ». Cette horloge nationale alimente les communications, l’énergie, les transports, la topographie et la défense. Elle participe aussi au maintien de l’heure standard internationale.

Selon le ministère chinois, une attaque contre ce centre aurait pu provoquer des pannes de communication, des perturbations financières, des coupures d’électricité et des désordres dans les transports.

Des échecs spatiaux auraient même pu survenir. La Chine affirme détenir des preuves irréfutables reliant les États-Unis à cette cyberattaque.

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Les agents de la NSA auraient exploité une faille dans une application de messagerie étrangère pour infiltrer les téléphones des employés du NTSC. À partir du 18 avril 2023, les identifiants volés auraient permis des accès répétés aux ordinateurs du centre.

Entre août 2023 et juin 2024, la NSA aurait utilisé 42 outils de cyberattaque pour cibler le système de chronométrage terrestre de haute précision du NTSC. Le ministère décrit ces intrusions comme préméditées et prolongées, visant à déstabiliser les infrastructures critiques de la Chine.

Le MSS énonce avoir neutralisé les chaînes d’attaque, renforcé les protections et supprimé les menaces résiduelles. Il invite les citoyens à signaler toute activité suspecte.

Les États-Unis n’ont pas réagi officiellement. Un porte-parole de leur ambassade à Pékin a cependant déclaré à Reuters que la Chine demeure « la menace cyber la plus active et persistante » pour les réseaux américains et internationaux.

Une dynamique de cyberaccusations mutuelles

Depuis les années 2010, les États-Unis et plusieurs entités de cybersécurité attribuent régulièrement certaines cyberattaques aux autorités chinoises. Les tensions ont désormais dépassé le simple cadre numérique. Les frictions commerciales se multiplient, notamment autour des terres rares et des droits de douane.

L’affaire Nexperia illustre cette escalade. Sous pression américaine, les autorités néerlandaises ont repris le contrôle du fabricant de puces Nexperia.

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Ce dernier étant une filiale du groupe chinois Wingtech Technology, à participation étatique. Cette entreprise joue un rôle clé dans l’électronique, l’automobile et l’industrie, occupant une position stratégique en Europe.

Le ministère de la Sécurité d’État de la Chine estime que les cyberattaques menées par les États-Unis contre le NTSC constituent une atteinte directe à la sécurité nationale. Cette affaire s’inscrit dans un contexte international où la cybersécurité s’impose comme un enjeu géopolitique central.

En avril 2025, la France a officiellement désigné la Russie comme responsable d’attaques visant ses institutions, attribuées au groupe APT28, lié au GRU.

Les États-Unis et leurs alliés considèrent ces intrusions comme une menace stratégique. De son côté, la Chine dénonce un double standard : Washington condamne les opérations étrangères tout en menant ses propres offensives. Pékin conclut que les États-Unis incarnent le « véritable empire des hackers » et la principale source de chaos dans le cyberespace.

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