Pendant que les robots s’occupent du burger, les employés se consacrent pleinement à l’accueil des clients. Un vrai gagnant-gagnant !
À Los Gatos, en Californie – BurgerBot, en partenariat avec ABB Robotics, teste un service de restauration rapide entièrement automatisé. Ce procédé pourrait pallier la pénurie de main-d’œuvre tout en rehaussant l’expérience client. Mais la machine a-t-elle réellement une chance de remplacer l’humain ?
Une cellule robotique pour cuire un burger
Au cœur de l’opération, une cellule robotique autonome orchestre la préparation des burgers avec une précision. Ce dispositif intègre deux robots d’ABB Robotics : l’IRB 360 FlexPicker, spécialisé dans la vitesse et le robot collaboratif YuMi.
Dès qu’une commande est passée, une galette fraîchement cuite est déposée sur un petit pain. Le tout est ensuite placé dans une boîte marquée d’un code QR, puis glisse sur un convoyeur.
Le FlexPicker sélectionne alors, avec rapidité et hygiène, les garnitures – tomates, laitue, oignons, condiments. Le robot YuMi prend le relais et assemble le burger avec une précision chirurgicale. Le tout est prêt en seulement 27 secondes.
Supervisé par un contrôleur ABB, le système synchronise l’action des robots avec un suivi en temps réel des stocks. Ce processus garantit une cuisine fluide, sans rupture d’ingrédients et des coûts maîtrisés.
Les données collectées offrent une visibilité stratégique pour les restaurateurs, qui peuvent anticiper leurs besoins et ajuster leurs approvisionnements. Selon Elizabeth Truong, fondatrice de BurgerBots, cette transparence constitue un levier clé dans les cuisines à fort trafic.
Un assistant et non un remplaçant
L’automatisation menace-t-elle l’emploi ou appauvrit-elle l’expérience humaine ? En réalité, les données et les témoignages du terrain brossent un tableau bien différent.
Selon une enquête menée par ABB Robotics, 67 % des employés du secteur de l’hôtellerie-restauration soutiennent l’automatisation. Loin de remplacer le personnel, les robots prennent en charge les tâches monotones, parfois pénibles ou salissantes, comme le placement des garnitures pour le burger.
Côté direction, 89 % des gestionnaires considèrent cette technologie comme une réponse efficace aux pénuries de main-d’œuvre. Les machines assurent une qualité constante, pendant que les équipes humaines se concentrent sur l’interaction avec les clients et l’expérience en salle.
Marc Segura, directeur de la division robotique chez ABB, voit dans cette évolution bien plus qu’un gain de productivité. De son côté, Elizabeth Truong, fondatrice de BurgerBots, souligne l’apport stratégique des données.
« Une transparence accrue sur les coûts alimentaires permet aux restaurateurs d’anticiper et d’optimiser leurs décisions. » Au-delà de la performance, cette nouvelle approche contribue également à la durabilité. Les robots qui préparent le burger savent optimiser les ressources et limiter ainsi les pertes.
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