Selon les déclarations de l’ANSSI, les 141 incidents enregistrés n’ont pas eu d’impact sur le déroulement des épreuves des JO de Paris 2024.
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 sont officiellement terminées. Alors, il est temps de dresser un bilan précis des cyberattaques qui ont marqué cet événement mondial. Pas moins de 144 tentatives ont été enregistrées, parmi lesquelles 22 ont réussi à atteindre leur cible.
La menace invisible qui plane sur les JO 2024
Dès les premiers jours, les JO de Paris 2024 ont attiré les regards des hackers à l’échelle mondiale. Une fois de plus, la cybersécurité s’est révélée essentielle pour protéger des infrastructures critiques.
Entre le 26 juillet et le 11 août 2024, l’ANSSI a détecté 141 « événements de cybersécurité ». Ce chiffre impressionnant montre à quel point ces Jeux étaient sous pression constante.
Auparavant, Gabriel Attal avait déjà averti que 68 cyberattaques avaient été déjouées au 31 juillet. Cela a souligné avec intensité la véritable nature des menaces.
Alors que les Jeux avançaient, l’intensité des tentatives d’intrusion n’a cessé d’augmenter, rendant la tâche des autorités encore plus difficile. Chaque jour apportait son lot de nouvelles tentatives, comme si les hackers cherchaient désespérément à perturber cet événement mondial.
Les attaques réussies et leurs cibles principales
Sur les 141 attaques recensées, 119 ont été considérées comme des signalements ayant un impact faible. Cependant, 22 attaques ont réussi à pénétrer les systèmes d’information. Hélas, ces attaques ont causé des perturbations notables, en ciblant des secteurs essentiels.
Ces attaques étaient principalement des dénis de service distribués (DDoS). Une technique qui, malheureusement, vise à submerger les serveurs pour les rendre inopérants. Les cibles étaient variées : les entités gouvernementales, les infrastructures de transport, les télécommunications et les organisations sportives. Ces secteurs sont déterminants pour assurer la bonne marche des Jeux.
Néanmoins, l’efficacité des mesures de sécurité a permis de contenir l’impact de ces intrusions. En ce sens, les Jeux ont pu se dérouler sans interruptions majeures, malgré la sophistication des attaques. C’est d’ailleurs grâce à la préparation et à la réactivité des équipes que ces incidents ont pu être maîtrisés.
La collaboration face aux menaces
Face à tout cela, l’ANSSI n’était pas seule. Elle a collaboré avec le ministère de l’Intérieur et les forces de cyberdéfense du ministère des Armées, connues sous le nom de Comcyber. Prenons le cas du général Christophe Husson, chef du commandement du ministère de l’Intérieur dans le Cyberespace (ComCyber-MI), qui a mentionné 89 revendications d’attaques cyber entre le 7 mai et le 12 août 2024.
Ces revendications concernaient principalement des attaques par DDoS, mais aussi d’autres tentatives de compromission. Pour autant, grâce à une coordination efficace, les impacts ont été minimisés.
Alors que les risques étaient élevés, la réponse des autorités a été rapide et décisive. À ce titre, la préparation en amont a été un facteur déterminant pour faire face à ces menaces.
Mais comparés aux JO de Tokyo en 2021, où plus de 450 millions de cyberattaques avaient été recensées, les chiffres de Paris 2024 sont bien inférieurs. C’est d’ailleurs étonnant, car Bruno Marie-Rose, directeur de la technologie pour Paris 2024, s’attendait à « huit à dix fois plus » d’attaques qu’à Tokyo.
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« C’est d’ailleurs étonnant, car Bruno Marie-Rose, directeur de la technologie pour Paris 2024, s’attendait à « huit à dix fois plus » d’attaques qu’à Tokyo. » – Alors, que s’est-il passé? L’article coupe un peu court…