Selon Jeremy Fleming, chef de l’agence d’espionnage britannique GCHQ, le nombre d’attaques de ransomware contre des institutions britanniques a doublé au cours de la dernière année.
Des attaques lucratives et largement incontestées
Jeremy Fleming affirme que les attaques de ransomware prolifèrent parce qu’elles sont largement incontestées en plus d’être très rentables. Il a fait ces déclarations lors de la conférence Cipher Brief suite à des avertissements.
Il semblerait en effet que la Russie et la Chine abritent des gangs de ransomware. Ces groupes ciblent avec succès les entreprises et les gouvernements occidentaux. Par rapport à l’année dernière, le Royaume-Uni a connu deux fois plus d’attaques de ransomware.
Le GCHQ a refusé de donner le nombre exact d’attaques enregistrées au pays cette année ou l’année dernière. Pour les États-Unis par contre, les rapports font état de 590 millions de dollars de transactions suspectes liées aux ransomwares au cours des six premiers mois de cette année.
La Chine et la Russie au coeur des préoccupations
Les experts pensent que les ransomwares russes continueront de se développer. Et ce, compte tenu de la multiplication des outils de piratage informatique et des canaux de paiement par cryptomonnaie.
Lindy Cameron, directrice générale du National Cyber Security Center (NCSC), a récemment déclaré que les ransomwares « présentent le danger le plus immédiat » de toutes les cybermenaces auxquelles le Royaume-Uni est confronté.
La Russie déclare que les gangs de ransomware opérant depuis son territoire n’avaient rien à voir avec l’État. Au mois de mai, Dominic Raab,ancien secrétaire d’État des Affaires étrangères et du Commonwealth, a déclaré que la Russie ne pouvait se soustraire à ses responsabilités.
Depuis lors, l’Occident a cherché à augmenter la pression sur le Kremlin. Joe Biden a soulevé la question à deux reprises avec Vladimir Poutine. Il a laissé entendre que les États-Unis seraient prêts à attaquer les serveurs informatiques appartenant aux gangs si rien n’était fait.
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