À l’approche des fêtes de fin d’année, une période traditionnellement synonyme d’effervescence commerciale et d’échanges intenses. Le groupe La Poste a été la cible d’une offensive numérique majeure.
Ce lundi 22 décembre 2025, les usagers de La Banque Postale ont découvert avec stupeur l’indisponibilité de leurs outils numériques. Ce qui semblait n’être qu’un incident technique passager s’est avéré être une cyberattaque coordonnée. Cela révèle la vulnérabilité d’un pilier du service public français.
Un lundi noir pour les usagers de la Banque Postale
Dès 7 heures du matin, les premiers signalements ont afflué sur les plateformes spécialisées comme Downdetector. Que ce soit via l’application mobile ou le site desktop, l’accès aux comptes bancaires était devenu impossible. Pour des millions de clients, l’impossibilité d’utiliser la Banque Postale a provoqué un vent de panique.
Si les paiements physiques en magasin et le service Wero sont restés fonctionnels. Le blocage numérique a paralysé une partie de l’économie quotidienne. Cette panne n’est pas un cas isolé, elle fait suite à une première alerte survenue le samedi 20 décembre.
Le diagnostic : une attaque par déni de service (DDoS)
Le groupe La Poste a rapidement brisé le silence par un communiqué transmis à l’AFP. La cause est désormais identifiée parce qu’il s’agit d’une attaque de type déni de service (DDoS). Cette technique, bien connue des cyberdélinquants, consiste à saturer les serveurs d’une cible par des millions de requêtes simultanées. Cela provoque l’effondrement du système sous le poids du trafic artificiel.
Bien que La Poste ait rassuré que la distribution du courrier et des colis restait assurée à ce stade. L’impact s’est propagé bien au-delà de la sphère bancaire. Les plateformes Colissimo et Digiposte ont également été touchées. Cela a compliqué sérieusement la tâche des Français en pleine gestion des cadeaux de Noël.
Les hackers ont bien préparé leur attaque
Le choix de la date ne semble pas être le fruit du hasard. En pleine semaine précédant Noël, le trafic sur les services de La Poste et de sa banque est à son apogée. Entre les achats de dernière minute, les suivis de livraison et les transactions bancaires multipliées. Le réseau est déjà sous tension. Frapper à ce moment précis maximise non seulement l’impact technique mais aussi le retentissement psychologique et médiatique.
Certains observateurs s’interrogent s’il s’agit d’une simple volonté de nuire ou d’une revendication politique. Si les attaques par déni de service ne visent généralement pas le vol de données. Elles mettent en lumière les failles structurelles d’infrastructures critiques.
Quelles leçons retenir suite à l’attaque ?
Cette crise pose la question de la résilience numérique des services publics. La Banque Postale, qui se veut proche des citoyens, se retrouve face à un défi de taille. C’est de restaurer la confiance envers les utilisateurs. Alors que les banques en ligne concurrentes et les néobanques investissent massivement dans la cybersécurité. Cet incident rappelle que personne n’est à l’abri.
La panne massive de La Banque Postale et des services de La Poste illustre la nouvelle réalité de la guerre numérique. Pour les usagers, c’est un rappel brutal de notre dépendance aux outils digitaux. Pour l’État et les institutions, c’est un signal d’alarme sur la protection des infrastructures de communication et financières. En attendant un retour total à la normale, la vigilance reste de mise.
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