Moonglass l'énergie avec la poussière lunaire

Fabriquer de l’énergie avec la poussière lunaire, c’est possible !

Des scientifiques allemands affirment avoir créé une cellule solaire fonctionnelle à partir de poussière lunaire. Un premier pas vers des colonies lunaires alimentées directement par leur propre sol.

À Potsdam, une équipe de chercheurs a réussi à transformer le régolithe, cette poussière grise qui recouvre la Lune, en une forme de verre utilisable pour fabriquer des panneaux solaires. Cette innovation pourrait permettre de produire de l’électricité directement sur place, sans dépendre des coûteuses livraisons depuis la Terre.

La méthode repose sur la fusion de régolithe artificiel, mélangé ensuite à une fine couche de cristaux de pérovskite. Le résultat : une cellule solaire que les scientifiques ont baptisée « moonglass ». Bien que son rendement atteigne pour l’instant 12 %, les simulations suggèrent qu’il pourrait s’améliorer avec le temps.

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Un allègement logistique considérable

Jusqu’ici, tous les panneaux solaires utilisés dans l’espace sont fabriqués sur Terre, puis expédiés par fusée. Ces composants restent lourds, fragiles et très coûteux à transporter. Felix Lang, auteur principal de l’étude, résume : « Il est difficile de justifier l’envoi de toutes ces cellules dans l’espace. »

Le principal avantage du moonglass réside donc dans son autonomie. En utilisant la lumière du soleil concentrée par un miroir géant, l’équipe est parvenue à faire fondre le régolithe sans ajout de traitement préalable. Cela permettrait de réduire jusqu’à 99 % la masse nécessaire pour produire des panneaux en orbite lunaire.

Une efficacité encore limitée, mais prometteuse

Le verre lunaire présente toutefois un inconvénient : sa couleur blanche limite l’absorption lumineuse. Cette perte d’efficacité réduit pour l’instant son rendement par rapport aux cellules classiques. Pourtant, l’idée de générer une partie de l’énergie directement sur la Lune reste séduisante pour toutes les agences spatiales.

Nicholas Bennett, chercheur à l’Université de technologie de Sydney, salue une première mondiale. Il note cependant que le véritable défi est désormais de produire ce verre lunaire à plus grande échelle, dans des conditions extrêmes.

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Ce projet s’inscrit dans une tendance plus large : construire des bases lunaires capables de fonctionner en autonomie. Plusieurs pistes sont explorées : extraire l’oxygène du régolithe, imprimer en 3D des bâtiments avec la poussière locale, ou même produire de l’eau à partir de glace lunaire.

Toutes ces idées visent un même objectif : poser les bases d’une présence humaine durable sur notre satellite. Et comme le montre le projet Moonglass, même une poussière grise peut devenir une clé de l’avenir spatial.

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