Le navigateur évolue. Google teste Disco et ouvre un nouvel usage. Les onglets se transforment ainsi en outils. Et le Web change peut-être de forme.
Nous avons tous connu ce moment où une recherche sur le Web ouvre de nombreux onglets. Au fil des pages, le navigateur perd en lisibilité. L’utilisateur peine ainsi à retrouver le fil de sa démarche. Cette situation revient souvent, car chaque site ouvre une page. Le volume devient alors difficile à suivre. C’est justement dans ce contexte que Google avance Disco. Ce navigateur basé sur Gemini est là pour apporter une réponse plus simple.
Google Disco et GenTabs : vos pages se transforment en outils directs
La place centrale revient à GenTabs. Le concept ? Vous ouvrez des onglets, puis vous cherchez des informations. Vous comparez ensuite plusieurs sites. Gemini lit cette activité et crée une application web prête à l’usage. Vous n’avez évidemment aucune ligne de code à écrire. La demande n’est d’ailleurs pas obligatoire. C’est l’outil qui prend forme seul, et vous affiche une interface directe.
C’est ce que Google appelle une forme de vibe coding. Sauf que là, vous ne voyez jamais de code, seulement le résultat final. Sachez que la fenêtre de Google Disco se structure autour de deux zones. La première affiche l’assistant, tandis que la seconde met en évidence la page active.
De ce fait, l’utilisateur passe d’un onglet à l’autre sans rupture. Le système lit ces consultations et crée un outil adapté. Prenons un exemple simple pour décrire ce fonctionnement. Vous préparez un voyage. Gemini propose d’abord des liens classiques, puis vous suggère de générer un outil interactif.
Vous aurez ainsi une carte avec les activités locales, triables par dates. Vous voulez ajouter la météo ? Une phrase. C’est mis à jour. Besoin d’un itinéraire optimisé ? Gemini le construit en direct.
D’autres usages sont possibles
Le modèle sait aussi mettre les idées en scène. Une notion scientifique devient une visualisation claire. Une comparaison de meubles prend place dans une pièce. Un plan de repas se dessine sur une semaine. Même un potager s’organise en un clin d’œil sur une grille simple. Quant aux jeux, ils apparaissent directement en fonction des ressources affichées.
Grâce à Google Disco, chaque action suit également la même logique, puisque les onglets servent de base. Le système lit la situation. Il crée aussi l’outil sans ralentissement. En plus, la personnalisation existe par requête directe. Les données renvoient vers les sources. Au final, l’ensemble forme un bloc cohérent.
Vos onglets cessent donc d’être des pages isolées. Ils deviennent des éléments pour créer un outil. Cette approche modifie la relation au navigateur. Elle pose aussi de nouvelles questions pour le Web.
Évidemment, Google ne lance pas Disco en grand public tout de suite. L’outil reste une expérimentation Google Labs, accessible via liste d’attente et d’abord sur macOS. Mais son ambition interroge déjà. On se demandait si les pages Web allaient disparaître sous les résumés de Gemini avec AI Overviews.
Et que se passe-t-il si les internautes ne consultent plus les sites, mais seulement les apps générées par l’IA avec Disco de Google ? Les pubs ne seront pas vues. Les éditeurs perdront leurs revenus. Une partie du Web pourrait s’évaporer.
Sans parler des hallucinations. Si Gemini devient l’interface principale, il devient aussi l’unique filtre entre l’utilisateur et l’information brute. Et ça, pour un Web ouvert, c’est tout sauf anodin.
- Partager l'article :
