Robot

Ils ont créé un robot capable de sauter en haut de la Tour Eiffel (ou presque)

Ce robot conçu par les ingénieurs de l’Université de Manchester a battu le record des robots sauteurs jusqu’à ce jour. Le robot qu’ils ont développé est capable de sauter 120 mètres.

Une équipe de l’Université de Manchester a déployé une création permettant aux robots de dépasser les épreuves réalisées plusieurs fois. Pour y parvenir, cette équipe s’est servie d’une combinaison de simulations informatiques, de principes mathématiques et d’expériences en laboratoire. Grâce à ce système, les chercheurs ont amélioré la forme, la taille ainsi que l’agencement des pièces du robot. Permettant ainsi d’obtenir les résultats désirés.

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Pourquoi les robots sauteurs n’ont-ils pas atteint ce record jusqu’à ce jour ?

Ces scientifiques de l’Université de Manchester ont remarqué que les robots sauteurs conventionnels se lancent généralement avant de décharger entièrement l’énergie réunie du ressort. Limitant ainsi leur hauteur maximale et la génération de sauts inefficaces.

Ces robots ont également l’habitude de gaspiller de l’énergie lorsqu’ils se déplacent ou se tournent alors qu’ils doivent sauter tout droit.

C’est à partir de cet instant que les chercheurs ont tenté d’exclure ces mouvements indésirables. D’où la conception de nouveaux robots. Notons qu’ils ont gardé l’intégrité structurelle et la rigidité indispensables.

L’équipe a ainsi commencé à étudier la manière dont les modèles prismatiques et rotatifs à ressorts sautent. Grâce aux informations obtenues, ces chercheurs ont développé un modèle multicorps d’une chaîne rhomboïdale pour un système de saut physique.

Des recherches visant à améliorer la dynamique de saut

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Le record de saut du robot actuel est de 33 mètres, soit 110 fois plus que sa taille. Aujourd’hui, ces chercheurs ont développé un robot qui peut sauter jusqu’à 120 mètres dans les airs. Ce qui équivaut à 200 mètres sur la lune ou plus de deux fois la hauteur de la tour de Big Ben ou le deuxième étage de la Tour Eiffel.

Cette avancée a été révélée dans la revue Mechanism and Machine Theory. Il s’agit d’une découverte qui va révolutionner les applications, notamment pour l’exploration planétaire au sauvetage en cas de catastrophe et la surveillance d’espaces dangereux ou inaccessibles.

Le Dr John Lo, co-auteur et associé de recherche en robotique spatiale à l’Université de Manchester a informé : « Les robots sont traditionnellement conçus pour se déplacer en roulant sur des roues ou en utilisant leurs jambes pour marcher, mais sauter constitue un moyen efficace de se déplacer dans des endroits où le terrain est très inégal ou comporte de nombreux obstacles, comme à l’intérieur de grottes, à travers des forêts, sur des rochers ou même à la surface d’autres planètes dans l’espace. »

« Bien que les robots sauteurs existent déjà, la conception de ces machines de saut présente plusieurs défis majeurs, le principal étant de sauter suffisamment haut pour surmonter des obstacles importants et complexes. Notre conception améliorerait considérablement l’efficacité énergétique et les performances des sauts à ressorts des robots. »

Des sauts de robots opérants

Cette équipe de chercheurs affirme que le choix de la forme demande d’adopter soit une propulsion fondée sur les jambes, similaire à celle d’un kangourou, soit un mécanisme ressemblant à un piston pourvu d’un grand ressort.

Les formes du robot peuvent être de simples motifs symétriques à l’image des diamants ou des formes organiques plus complexes. Ensuite, ils ont dû décider de la taille du robot. Ils avaient le choix entre des plus petits qui se distinguaient par leur agilité ou les plus grands qui pouvaient accueillir des moteurs plus puissants pour effectuer des sauts plus élevés. Pour eux, trouver la meilleure taille équivaut à avoir un bon équilibre entre puissance et agilité.

https://twitter.com/rmltpie/status/1804489767020630107

 « Il y avait tellement de questions à répondre et de décisions à prendre concernant la forme du robot, par exemple s’il devait avoir des jambes pour pousser du sol comme un kangourou, ou devrait-il ressembler davantage à un piston technique avec un ressort géant ? Devrait-il s’agir d’une simple forme symétrique comme un diamant, ou devrait-il être quelque chose de plus courbé et organique ? », déclare le Dr Ben Parslew.

« Ensuite, après avoir décidé cela, nous devons réfléchir à la taille du robot : les petits robots sont légers et agiles, mais les grands robots peuvent transporter des moteurs plus gros pour des sauts plus puissants. La meilleure option se situe-t-elle donc quelque part entre les deux ?, » ajoute-t-il.

Après avoir amélioré les performances des robots, les chercheurs parlent de contrôler la direction des sauts et surtout de trouver une solution qui permet d’exploiter au mieux l’énergie cinétique de son atterrissage afin d’optimiser le nombre de sauts que le robot peut réaliser en un seul coup.

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