OpenAI jongle avec des chiffres qui donnent le vertige. Ambitions colossales, centres de données hors norme et trésorerie impressionnante… Plus les modèles gagnent en puissance, plus la facture grimpe.
Selon une analyse publiée par HSBC Global Investment Research, OpenAI devrait lever 207 milliards de dollars d’ici 2030 pour financer un data center qui dépasse de très loin ce que permet son activité actuelle. Entre investissements énormes dans les centres de données, explosion de l’usage des modèles et dépendance persistante aux levées de fonds, le géant de l’IA avance avec une ambition presque démesurée.
Les data centers d’OpenAI coûtent très cher
OpenAI prévoit d’investir plus de 1 400 milliards de dollars dans ses centres de données au cours des huit prochaines années. Mais, l’entreprise ne possède pas cette somme, et ses revenus actuels ne suffisent pas à combler ce gouffre.
HSBC a donc fait les comptes en intégrant l’énergie, la puissance de calcul, la maintenance et tout ce qui nourrit des modèles toujours plus affamés. OpenAI dépense alors 620 milliards de dollars par an en data centers.
HSBC forecasts that OpenAI is going to have nearly a half trillion in operating losses until 2030 https://t.co/RUZmj0qx51 pic.twitter.com/xhAjE5sBbt
— Jack Farley (@JackFarley96) November 26, 2025
Par ailleurs, HSBC imagine une croissance de 800 millions d’utilisateurs aujourd’hui à 3 milliards d’ici cinq ans. Et parmi eux, 10 % deviendraient des utilisateurs payants, soit deux fois plus qu’aujourd’hui. Ajoutez une petite part de publicité et le business a franchement l’air solide. C’est environ 2 % du marché mondial du numérique,
Avec tout ça, OpenAI pourrait atteindre 215 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel d’ici 2030. Pour n’importe quelle autre boîte tech, ce serait champagne et confettis. Sauf qu’ici, même avec un tel score, le trou resterait béant. Puisque 207 milliards de dollars manqueraient encore à l’appel.
Selon HSBC, OpenAI n’a que deux options et c’est de lever massivement des fonds pour survivre dans le rouge. Ou encore couper dans ses ambitions, notamment ses projets démesurés de centres de données.
Le patron Sam Altman lui-même a reconnu que le gouffre est si profond que l’État américain pourrait finir par intervenir. Dans un podcast début novembre, il a évoqué l’idée que le gouvernement serve « d’assureur en dernier recours » face à l’impact économique de l’IA.
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