Heliospect Genomics, une entreprise américaine, a suscité l’attention en offrant un service surprenant : tester le QI des embryons.
Selon notre source, des parents prêts à débourser 50 000 dollars peuvent soumettre 100 embryons à une analyse complexe avant leur implantation via fécondation in vitro (FIV). « Il y a des bébés en route », se vante Michael Christensen, PDG de la start-up. Il affirme que plusieurs couples ont déjà utilisé cette technologie.
Heliospect affirme pouvoir tester et augmenter le QI d’un futur enfant de plus de six points. Pourtant, aucun gène spécifique de l’intelligence n’existe et celle-ci résulte de nombreux facteurs génétiques combinés. L’intelligence reste un concept flou, difficile à quantifier scientifiquement. Dagan Wells, professeur de génétique à Oxford, alerte sur l’absence de débat public autour de cette pratique controversée.
Un eugénisme déguisé à prix d’or
Heliospect cible les couples fortunés en mettant en avant des critères esthétiques et mentaux. Cette sélection génétique, appelée « eugénisme libéral » par Jonathan Anomaly, un philosophe lié à l’entreprise, inquiète de nombreux spécialistes. En plus du QI, les embryons peuvent être triés en fonction du risque d’obésité ou de maladies mentales. Cela renforce l’idée d’une « génétique supérieure ». Katie Hasson, du Centre de génétique et de société, souligne les dangers sociaux de cette approche.
L’enquête révèle que Heliospect et PolygenX, une autre société opérant depuis la même adresse, sont étroitement liées. Le couple Collins, fervents défenseurs d’une idéologie pronataliste, a confirmé avoir utilisé leurs services pour sélectionner des embryons. Leur objectif : repeupler le monde avec des « bébés optimisés ». Ces liens soulèvent des questions éthiques et accentuent la méfiance envers ces entreprises.

Une évolution sans contrôle public
Le déploiement de telles technologies pose des défis majeurs qui laissent le public en marge des décisions. « Est-ce que c’est un test trop poussé ? », s’interroge Dagan Wells. L’apparition de ces services sans concertation publique pourrait banaliser l’idée que certaines caractéristiques humaines sont biologiquement « inférieures ». Je constate qu’au fur et à mesure que la science avance, les limites éthiques et sociales s’effacent au profit du marché.
Je constate que, même si la technologie d’Heliospect suscite encore des controverses, elle reflète une tendance inquiétante : celle d’un marché en pleine expansion où le pouvoir de l’argent dicte le futur génétique. La sélection des traits intellectuels et physiques n’est plus une fiction, mais une réalité concrète qui inquiète les experts. Je me demande si la société est vraiment prête à accepter de telles dérives.
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Et alors , il en reste pour croire que la transmania n ‘est pas un projet de l oligarchie ?
Après la transmania ,le transhumanisme