« Ce n’était pas une gifle », dément l’Élysée, mais Macron enflamme déjà le web

Ismael R. 28 mai 2025 2 minutes de lecture Flash, Média

Une main levée, un recul soudain et internet s’emballe : aurait-elle vraiment frappé le Président ? Une vidéo floue tournée à Hanoï sème le doute et l’Élysée tente d’éteindre l’incendie.

Le 25 mai, Emmanuel Macron entame une tournée en Asie du Sud-Est, avec une première étape au Vietnam. Mais à peine descendu de l’avion présidentiel à Hanoï, le chef de l’État déclenche sans le vouloir une vague de réactions. Sur les images filmées par Associated Press, Brigitte Macron semble mimer une gifle en tendant vivement les mains vers le visage de son époux. Ce dernier recule brièvement avant de saluer la foule.

Isolée de son contexte, la scène devient virale sur les réseaux sociaux en quelques heures. Certains comptes propageant régulièrement des contenus hostiles à l’exécutif s’en emparent immédiatement. La vidéo est partagée avec des commentaires accusateurs, ce qui laissent entendre une dispute conjugale en public. Les spéculations s’enchaînent, alimentées notamment par des relais russes bien connus pour diffuser des récits déformés.

Une réaction précipitée, puis réajustée à l’Élysée

Surpris par l’emballement, l’entourage présidentiel réagit dans un premier temps de manière imprécise. L’hypothèse d’un « fake » généré par IA est d’abord avancée. Mais très vite, l’origine des images rend cette théorie caduque. L’Élysée ajuste alors sa version : « Il s’agit d’un moment de complicité, rien d’autre », explique-t-on au HuffPost.

L’Élysée tente de désamorcer la situation en parlant d’un « moment de détente » entre le couple présidentiel. « Le Président et son épouse décompressaient avant le début du voyage », assure-t-on. Le geste serait donc affectueux, quoique énergique, dans un contexte privé devenu soudain public. Pour la présidence, ce buzz sert surtout les « complotistes », en quête permanente de récits sensationnalistes.

Une polémique qui ravit les opposants

Malgré le démenti officiel, l’extrême droite s’empare rapidement de l’affaire. Hélène Laporte, vice-présidente du Rassemblement national, relaie sans nuance la théorie de la gifle visant Macron. Dans les rangs nationalistes, la version de l’Élysée est largement ignorée. L’épisode devient un outil d’attaque politique, bien loin des faits diplomatiques de la visite en cours.

Cette séquence détourne l’attention des enjeux réels de la visite. Emmanuel Macron se rendra ensuite en Indonésie et à Singapour pour renforcer les liens économiques. L’objectif : profiter du bouleversement commercial provoqué par les décisions tarifaires de Donald Trump. Mais pour l’instant, un simple geste continue d’occuper l’espace médiatique.