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Spotify, l’une des plus grandes plateformes de streaming musical, se retrouve au cœur d’une vive controverse. De faux albums ont envahi les pages d’artistes légitimes, ce qui crée confusion et méfiance parmi les auditeurs.
Certains faux albums ont été placés sur les pages d’artistes connus pour tromper les utilisateurs. Persuadés de découvrir de nouvelles sorties, ils ont accédé à de la musique sans rapport avec leurs artistes favoris. Le groupe britannique Gong a été victime de ce phénomène. Un album frauduleux affiché sur sa page a pris de nombreux fans par surprise.
Selon l’expert en données Glenn McDonald, plusieurs labels fictifs ont diffusé ces albums frauduleux en quelques jours. Beat Street Music et Future Jazz Records figurent parmi les responsables. En une semaine, ces labels ont publié plusieurs milliers de morceaux non autorisés.
Leur méthode repose sur la diffusion de musique générique sous des noms d’artistes inventés ou existants. Cette stratégie complique le repérage rapide des fraudes. McDonald estime que, bien que certains albums n’aient peut-être pas été intentionnellement associés à des artistes réels, c’est à Spotify de surveiller et d’empêcher ces confusions.
La réactivité de Spotify mise en cause
Malgré de nombreux signalements de la part des fans et des artistes, Spotify tarde à réagir. Gong, qui était en tournée aux États-Unis, n’a découvert l’album frauduleux que grâce à son public. Ensuite, le groupe a entamé des démarches complexes pour contacter Spotify. Cependant, le problème n’a pas été résolu immédiatement.
McDonald, ancien employé de Spotify, a travaillé pendant dix ans à la prévention des abus sur la plateforme. Il rappelle que des tableaux de bord permettaient autrefois d‘identifier ce type de fraude avant la mise en ligne. Toutefois, ces outils semblent moins efficaces depuis son départ.
L’IA et le futur des fraudes musicales
McDonald met également en garde contre la montée de l’intelligence artificielle, qui facilite la création de contenus frauduleux. Grâce à l’IA, la production de faux albums se multiplie sur Spotify. Malgré l’amélioration des outils de détection, certaines fraudes échappent encore à la vigilance. Selon lui, les artistes doivent redoubler d’attention et inciter leurs fans à se tourner vers des sources fiables afin d’éviter toute tromperie.
Des démarches compliquées pour les artistes
Spotify propose un formulaire permettant aux artistes de signaler les erreurs d’attribution. Cependant, il n’existe aucun moyen simple pour signaler des albums frauduleux. Dave Sturt, membre de Gong, appelle la plateforme à faciliter ces signalements. « La promotion de notre musique est déjà assez difficile », explique-t-il.
Spotify a récemment renforcé ses mesures contre les écoutes frauduleuses. La plateforme facture désormais 10 dollars par morceau lorsque des flux artificiels sont détectés. McDonald suggère que des efforts similaires devraient cibler les albums indésirables.
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