Des chercheurs britanniques se tournent vers la robotique pour percer les mystères de l’évolution. Cette approche robotique dite « paléo-inspirée » permet de reconstituer les mouvements d’espèces disparues.
Ces avancées visent à aider les chercheurs à comprendre les pressions évolutives qui ont influencé ces créatures pour s’adapter à leur environnement au fil du temps.
Le Dr Michael Ishida, de l’Université de Cambridge, dirige ce projet unique en son genre. Son équipe veut condenser des millions d’années d’évolution en une seule journée. Pour y arriver, ils reconstituent les mouvements d’animaux fossiles grâce à des modèles robotiques précis. « Avec quelques lignes de code ou une jambe imprimée en 3D, nous simulons l’évolution rapidement », déclare Ishida. Cette démarche permet aux scientifiques d’obtenir des résultats beaucoup plus vite qu’avec des méthodes traditionnelles.
Le projet s’intéresse d’abord aux poissons fossiles, qui représentent des étapes clés de l’évolution. Actuellement, l’équipe concentre ses efforts sur les périophtalmes, des poissons ayant acquis des adaptations terrestres uniques. En observant des robots inspirés de leur morphologie, les chercheurs veulent comprendre les mécanismes qui ont poussé ces animaux à quitter l’eau.
Au lieu de rester dans des simulations virtuelles, ces robots sont placés dans des environnements réels. Selon notre source, cette approche offre des données plus précises sur les mouvements et adaptations des espèces anciennes. Ainsi, les chercheurs peuvent observer les détails qui ont permis aux animaux de survivre et d’évoluer dans divers milieux.
Lever le voile sur les grandes transitions de l’évolution
Ce projet pourrait enfin répondre à des questions restées longtemps sans réponse. Par exemple, comment les vertébrés ont-ils évolué pour passer de l’eau à la terre ? Ou encore, comment certains dinosaures ont-ils développé le vol et ont pu devenir ancêtres des oiseaux ? « Ces robots permettent de tester des hypothèses sur l’histoire de la vie », commente le professeur Steve Brusatte de l’Université d’Édimbourg. Bien qu’il ne fasse pas partie du projet, Brusatte s’enthousiasme pour cette méthode qui ouvre de nouvelles perspectives.
Cette avancée en « robotique paléo-inspirée » pourrait révolutionner notre compréhension de l’évolution. Les scientifiques espèrent que cette exploration offrira des réponses claires aux mystères de la biologie. En fin de compte, ces recherches permettront de mieux cerner les transitions majeures qui ont façonné la vie terrestre et aquatique.
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