Du 20 au 23 avril 2020, Genetec organise sa conférence virtuelle ConnectDX. À cette occasion, nous nous sommes entretenus avec Francesco Serra, Vice-Président des Ventes Europe de Genetec. L’opportunité d’en apprendre davantage sur cette entreprise qui marie sécurité physique et Big Data…
Pouvez-vous présenter Genetec ?
Genetec est une société canadienne fondée en 1997 par Pierre Racz qui est toujours aujourd’hui notre président. Comme tout bon fondateur, il a créé sa société dans son garage.
Aujourd’hui, nous sommes leader mondial des solutions de sécurité unifiée : vidéosurveillance, contrôle d’accès, solutions de lecture de plaques d’immatriculation… et bien d’autres solutions permettant plus de sécurité et d’efficacité opérationnelle.
Pour protéger au quotidien et offrir plus d’intelligence opérationnelle, nous utilisons les objets connectés et les capteurs qui nous permettent d’agréger des données.
Nous sommes présents en Europe avec un siège européen à Paris. Nous comptons plus de 200 collaborateurs en Europe et 1600 à l’échelle mondiale.
La pierre angulaire de l’approche de Genetec en matière de sécurité est une technologie polyvalente. Pouvez-vous m’en dire plus ?
Nous proposons une plateforme unifiée. Elle repose sur l’agrégation de différentes données et différents flux pour permettre aux opérateurs de prendre les décisions ou d’automatiser les process. L’objectif est de pouvoir réagir le plus vite possible.
Nous englobons presque tous les secteurs. Par exemple, dans le médical, notre technologie permet de tracer du matériel ou encore de suivre des patients atteints d’Alzheimer grâce à des bracelets.
Dans le secteur de la construction, nos solutions Smart Building permettent par exemple d’optimiser le chauffage ou la climatisation pour économiser de l’énergie. Nous sommes aussi dans le transport et la logistique.
On travaille avec des aéroports, notamment ADP, par exemple pour faciliter le passage au portique de sécurité afin d’accéder plus vite au Duty Free ou pour réagir plus vite grâce à des alarmes en cas de bagage coincé.
Tous ces cas d’usage reposent sur la collecte et l’agrégation de données. Cette idée de polyvalence est de pouvoir utiliser ces données pour une multitude de secteurs d’application.
Vous proposez vos services à de multiples industries. Comment vous adaptez-vous aux différents secteurs d’activité avec leurs spécificités ?
Contrairement à d’autres acteurs, spécialisés dans un seul domaine, comme la vidéosurveillance ou la lecture de plaques, notre plateforme regroupe déjà ces différents modules.
Par la suite, nous sommes en mesure d’ajouter d’autres modules. Il y a aussi de nombreuses intégrations via notre SDK qui permet d’intégrer d’autres solutions.
Par exemple, Azure Drone qui commercialise des drones de sécurité a intégré sa technologie à notre plateforme. N’importe quel module logiciel ou hardware peut être intégré à la solution.
Au-delà de la collecte et de l’agrégation, proposez-vous aussi de l’analyse de données ?
L’analyse de données et l’intelligence artificielle renforcent nos solutions et permettent là encore de réagir plus vite en cas de problème de sécurité.
Elles peuvent être utilisées pour l’analyse d’images. Par exemple, l’analyse d’images pour le dépôt d’ordures sauvages. Dans le monde industriel, on travaille sur des alarmes pour la protection des travailleurs isolés (PTI), la détection de fission de barrage hydraulique dans le secteur de l’énergie…
On propose aussi de la détection d’objet ou de la détection de franchissement de périmètre. Dans le monde du retail, nos solutions permettent aux enseignes de compter le nombre de clients ou d’analyser le parcours client. Ceci peut aussi permettre de gérer une procédure d’évacuation rapide.
On utilise de plus en plus de solutions analytiques et IA. On procède d’ailleurs à des rachats d’entreprises spécialisées sur ces technologies, nous permettant d’ajouter de l’intelligence à nos solutions.
Cependant, ce qui importe c’est de pouvoir offrir la synthèse de ces analyses de données à l’opérateur pour lui permettre de prendre une décision, de réagir ou d’automatiser une séquence d’opérations qui sera beaucoup plus rapide que si un opérateur humain doit lire un manuel de gestion de crise en pleine urgence.
C’est ce que permet par exemple notre solution Mission Control. Elle est très simple à utiliser pour les opérateurs, puisque c’est une interface drag n drop qui lui permet de définir différents scénarios.
Utilisez-vous uniquement vos propres capteurs et technologies propriétaires pour la collecte et l’analyse de données ?
Nous travaillons bien sûr avec les principaux standards du marché. On est interopérable avec la plupart des grands acteurs.
On travaille beaucoup avec Microsoft, l’un des nos principaux partenaires. Notamment avec sa branche Cloud, Azure, puisque l’on travaille aussi beaucoup avec les acteurs du monde du Cloud. C’est ce qui nous permet de proposer des solutions OPEX. Beaucoup de nos clients passent en effet au modèle Cloud, notamment dans le secteur bancaire.
Beaucoup d’experts s’inquiètent de l’usage de la technologie à des fins de sécurité. Des craintes se développent par exemple face à l’utilisation de la reconnaissance faciale. Qu’en pensez-vous ?
La confidentialité et la cybersécurité sont ancrées dans notre ADN. Le respect du GDPR est une priorité pour Genetec. Notre président et l’ensemble du management insistent sur cet aspect.
On protège les données de nos clients, par exemple avec des solutions Blockchain. Dans le cas de la vidéosurveillance, nous sommes les seuls acteurs à avoir mis en place le floutage des visages. Seule la personne disposant d’une commission rogatoire va pouvoir déflouter l’image et accéder aux données stockées légalement pendant 30 jours.
La reconnaissance faciale présente toutefois de nombreux avantages pour la sécurité. En France, son usage est pour l’instant interdit et seuls des essais expérimentaux sont autorisés.
De notre côté, nous ne voulons pas ouvrir la porte à la perte du contrôle de la vie privée. C’est pourquoi nous offrons cette fonctionnalité de floutage des images, tout en permettant tout de même à la police de consulter les images en cas d’urgence comme dans une situation de terrorisme.
Quels sont les principaux points forts de Genetec par rapport à la concurrence ?
Après un an passé dans cette entreprise, je dirais que la vraie force de Genetec est cette capacité à l’innovation. En tant qu’éditeur logiciel, on s’adapte à des problématiques métier et on essaye de coller aux demandes du marché en termes de transformation.
Nous sommes par exemple très présents sur le secteur de la Smart City. À l’heure où toutes les grandes villes se transforment, nous travaillons avec les opérateurs de mobilité et les forces de police pour offrir la sécurité et pour permettre le développement de plus de services. Par exemple, permettre aux usagers de consulter les horaires des transports ou de géolocaliser un bus avec précision.
On travaille aussi sur d’autres secteurs où le rôle de la technologie est émergent, comme le domaine de l’agriculture. Nous sommes toujours en éveil pour répondre aux problématiques métier.
Pouvez-vous m’en dire plus sur l’événement Connect’DX ?
C’est un événement virtuel, une première mondiale. Il se tient du 20 au 23 avril 2020. Il y aura beaucoup de sujets d’innovation, de keynotes intéressants et de stands virtuels à visiter pour tous les secteurs industriels.
C’est l’occasion idéale pour découvrir tout notre catalogue de solutions, et découvrir de nouvelles technologies à travers les nombreuses annonces prévues.
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