La startup londonienne PolyAI, spécialisée dans l’intelligence artificielle vocale, a du succès auprès des investisseurs. La preuve ? Elle vient de lever 86 millions de dollars lors d’un tour de table de série D.
La levée de fond a été menée par Georgian, Hedosophia et Khosla Ventures. Citi Ventures et NVentures, la branche capital-risque de Nvidia, ont également participé.
Ces fonds porteront le financement total de PolyAI à plus de 200 millions de dollars. L’entreprise prévoit d’utiliser ces ressources pour étendre les capacités d’Agent Studio, sa plateforme phare, et sa présence internationale.
Agent Studio, quel genre de plateforme ?
Agent Studio fonctionne comme un système vivant qui observe les interactions en continu. Chaque appel ou chat est analysé pour identifier des signaux faibles et anticiper des problèmes potentiels. La technologie repose sur un réseau multi-agents capable d’interagir et de s’adapter à chaque situation.
Les grandes entreprises utilisent cette plateforme pour améliorer l’efficacité du service client. Marriott et Caesars Entertainment l’exploitent déjà pour gérer des volumes massifs d’appels sans sacrifier la qualité.
Le système peut signaler une tendance, ajuster ses réponses et même prioriser les interventions humaines. Cette approche permet de répondre plus vite et de réduire les frictions avec les clients.
Le secteur du commerce s’intéresse particulièrement à cette technologie. Selon PYMNTS, 42 % des acheteurs ont utilisé des assistants IA pendant le dernier Black Friday pour trouver des réductions.
D’autres l’ont utilisé pour surveiller les prix ou comparer des produits. Ce qui démontre un réel intérêt pour des interactions plus rapides et personnalisées. PolyAI se positionne ainsi au cœur de ce changement dans la relation client.
Pour les investisseurs, la valeur ne se mesure pas qu’en économies réalisées. Comme le dit Emily Walsh, de Georgian. Déployer des agents vocaux réalistes peut générer des revenus supplémentaires tout en réduisant les coûts. Ce qui est parfait pour les entreprises qui cherchent à optimiser leur service sans complexifier leurs opérations.
Cela dit, la prudence est de mise quand il s’agit de l’IA
Malgré ses performances, l’IA reste limitée sur le plan émotionnel. Nikola Mrkšić rappelle qu’une personne en détresse sera traitée comme n’importe quel autre client par un agent vocal.
L’IA ne ressent ni la peine ni l’inquiétude. Et cela peut rendre certaines interactions froides. Les entreprises doivent donc rester conscientes de cette limite pour éviter des expériences client déshumanisées.
La sécurité est également un point sensible. Un agent vocal non sécurisé pourrait exposer des données sensibles ou être manipulé. PolyAI recommande ainsi des mesures de protection adaptées pour réduire ces risques. Cela inclut la surveillance des flux vocaux et des protocoles stricts pour gérer les informations confidentielles.
En une phrase, le déploiement à grande échelle d’une IA conversationnelle exige une compréhension fine de ses capacités et de ses limites. C’est ainsi que les marques pourront transformer leur relation client sans pour autant compromettre la qualité ni la sécurité.
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