L’organisme britannique de surveillance de la protection des données, ICO, a réprimandé une école de l’Essex pour avoir utilisé la reconnaissance faciale dans sa cantine. A noter que cette dernière a introduit cette pratique en mars 2023 afin de faciliter les paiements sans numéraire des élèves. Cependant, elle a été jugée non conforme aux lois sur la protection des données.
Le lycée Chelmer Valley n’a pas réalisé d’analyse d’impact sur la protection des données (DPIA) avant d’implémenter cette technologie. Toutefois, cette exigence fait partie intégrante du RGPD britannique et de la loi de 2018 sur la protection des données.
Consentement ignoré : la vérité dévoilée
En mars 2023, le responsable de l’école a fait part d’une lettre aux parents pour leur demander de renvoyer un formulaire s’ils refusaient la reconnaissance faciale. Toutefois, cela ne constitue pas un consentement valide selon la loi. On considère alors que l’école a failli à consulter les parents et les élèves avant l’introduction de la technologie.
Cette affaire rappelle des incidents similaires survenus en 2021. À cette époque, neuf écoles sous l’égide du North Ayrshire Council en Écosse avaient prévu d’utiliser la reconnaissance faciale pour les paiements à la cantine. L’ICO avait alors demandé de suspendre ces plans pour évaluer les implications de cette technologie.
Selon Lynne Currie, le responsable à l’ICO, il est important de gérer correctement les informations des individus dans un environnement scolaire. Elle a également précisé que toutes les organisations doivent effectuer des évaluations nécessaires lors du déploiement de nouvelles technologies. Tout cela, afin d’atténuer les risques liés à la protection des données.
Jen Persson, directrice du groupe de campagne digitaldefendme, a critiqué l’utilisation de la reconnaissance faciale dans les écoles. Selon elle, les enfants britanniques sont exposés à des outils d’IA et des technologies biométriques à haut risque. Elle a exhorté le régulateur à aller plus loin dans ses enquêtes et à identifier les fabricants et les pays d’origine des technologies incriminées.
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