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Ces associations européennes portent plainte contre Shein pour « pratiques commerciales trompeuses ». Cette dernière vise principalement à manipuler les consommateurs dans leur navigation et leurs achats.
Le géant chinois de la fast fashion Shein fait l’objet d’une plainte déposée par une vingtaine d’associations de consommateurs européennes dont UFC- Que Choisir. Elles pensent qu’elles utilisent des techniques de manipulation digitale appelées « dark patterns ». Ces dernières permettent d’inciter à l’achat compulsif et collecter des données, au mépris des droits des consommateurs.
Dark patterns ? Quelles sont ces techniques de manipulation cachées dans les interfaces ?
Pour orienter les décisions des utilisateurs, souvent à leur insu, de nombreux sites web et applications dont Shein utilisent les dark patterns.
Ces techniques ont pour objectif de pousser à l’action : achat, inscription et rester sur le site. Et ce, même si cela va à l’encontre des intérêts du consommateur.
Attention ! Ce n’est pas juste un design persuasif. Ces interfaces trompeuses exploitent des biais cognitifs comme la peur de manquer une opportunité, l’urgence artificielle ou encore la culpabilité.
Les dark patterns peuvent prendre des formes variées. La plupart du temps, les applications et les sites web utilisent les comptes à rebours mensongers et les offres prétendument personnalisées.
Ils utilisent aussi des messages culpabilisants et de structure d’interface qui peuvent rendre difficile la sortie ou l’annulation d’un achat.
Certes, les méthodes peuvent être parfois légales, mais elles sont de plus en plus critiquées pour leur caractère manipulatoire. C’est notamment le cas lorsqu’elles ciblent des publics vulnérables ou jeunes.
Shein, une manipulation numérique pour alimenter la consommation ?
Ces techniques de manipulation dénoncées chez Shein ont réellement des conséquences directes sur les consommateurs.
Puisque les dark patterns peuvent créer artificiellement un sentiment d’urgence ou de rareté, ils poussent à l’achat impulsif.
C’est ce qui peut contourner le libre arbitre des utilisateurs et les inciter à consommer au-delà de leurs besoins réels.
De plus, l’obligation de créer un compte pour effectuer un achat contraint les utilisateurs à la divulgation de leurs informations personnelles.
Face à la plainte déposée par une vingtaine d’associations, Shein assure prendre ces accusations « très au sérieux » et affirme coopérer avec les autorités européennes.
Elle affirme avoir engagé un audit indépendant. En revanche, elle déplore le « refus de dialogue » du BEUC, qu’elle accuse d’ignorer sa volonté de collaboration.
En parallèle, l’entreprise est désormais sous étroite surveillance. Des procédures sont en cours en France, car la CNIL s’est penchée sur sa gestion des cookies. De plus, la Commission européenne pourrait ouvrir une enquête formelle.
Alors, quel est votre avis sur cette technique de manipulation de Shein ? Partagez votre avis dans les commentaires !
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