Si vous avez reçu un virement inattendu, c’est tentant de s’en réjouir… ça fait quand même 200 euros tombés du ciel. Mais restez sur vos gardes, c’est une ruse.
La fraude à la « mule bancaire » commence à s’étendre en France. D’après les forces de l’ordre, il s’agit d’une nouvelle forme d’escroquerie encore « relativement rare ».
Je vous explique
Le 9 novembre 2024, une mère de famille mayennaise, une enseignante de collège ayant dans la cinquantaine d’années, a failli tomber dans le piège. Tout a commencé avec un message qu’elle a reçu lui affirmant qu’un virement de 230 euros via Paylib vient d’être crédité sur son compte.
Cependant, comme vous vous en doutez, elle ne connaissait pas l’émetteur. Peu après, un inconnu le contacte par SMS, tout en politesse : « Désolé de vous déranger, on a presque le même numéro de téléphone. Mon ami a dû me faire un paiement Paylib, mais il s’est trompé : au lieu de 34 euros, il a mis 43. »
Ce dernier demande alors à la dame de retourner l’argent par virement. Heureusement, notre enseignante de collège ne s’est pas laissée berner. Elle a ignoré la demande et elle a bien fait !
Mais qu’est-ce qu’un virement réel a de suspect ?
Dans ce type d’escroquerie, l’arnaqueur crédite le compte de sa victime d’une somme d’argent réelle, pour ensuite l’inciter à la renvoyer. Mais en vérité, cette méthode permet de déplacer des « fonds obtenus illégalement », a expliqué le service communication du Crédit Mutuel à nos confrères.
Je dois dire que c’est plausible, un virement inattendu ne peut être qu’une erreur, non ? Toutefois, c’est exactement le genre de réflexion que les escrocs espèrent de nous. Ils exploitent notre bonne foi pour blanchir de l’argent sans éveiller de soupçons.
Et ils ne manquent pas d’imagination. Ils ciblent en priorité les personnes vulnérables, comme les retraités ou les chômeurs. Parfois, ils vont même jusqu’à proposer une contrepartie financière pour inciter leurs victimes à transférer les fonds.
D’ailleurs, en prime, les escrocs peuvent s’emparer des informations bancaires des victimes.
Les autorités sont alors claires : n’agissez jamais dans l’urgence. Un geste précipité pourrait vous entraîner malgré vous dans une affaire criminelle.
À la place de cette enseignante, qu’auriez-vous fait ? N’hésitez pas à répondre dans les commentaires et n’oubliez pas de faire passer le mot, la vigilance est de mise !
- Partager l'article :