Encore une cyberattaque à Londres. Cette fois, c’est la Banque Industrielle et Commerciale de Chine (ICBC) qui a été prise pour cible. Les hackers demandent une rançon sans quoi des millions de fichiers sensibles seront exposés…
Une cyberattaque d’envergure a secoué la succursale londonienne de l’ICBC, la plus grande banque mondiale par actifs. Un groupe de hackers, connu sous le nom de Hunters International, a réussi à voler plus de 6,6 téraoctets de dossiers sensibles. Ces pirates ont demandé une rançon à payer ajourd’hui le 13 septembre, faute de quoi ces données seront divulguées.
Les hackers « Hunters International » sont de retour
Hunters International, le groupe responsable de cette attaque, est loin d’être débutant. Cette équipe a fait parler d’elle dans le monde du cybercrime il y a environ un an. Plutôt que de s’attaquer au chiffrement des systèmes informatiques, ils se concentrent sur le vol de données. D’après les experts en cybersécurité, c’est une stratégie moins laborieuse et tout aussi lucrative.
Les premiers échos indiquent que Hunters International pourrait être une nouvelle version du tristement célèbre groupe Hive. Ce dernier était réputé pour ses attaques d’une ampleur sans précédent. Heureusement, le FBI a réussi à démanteler leur bande et à récupérer des clés de déchiffrement. Aujourd’hui par contre, les hackers semblent avoir appris de leurs erreurs. Alors ils ont opté pour des méthodes plus sophistiquées et plus rapides : l’exfiltration de données.
Ces hackers ont désormais la main sur 5,2 millions soit 6,6 téraoctets de fichiers appartenant à la Banque industrielle et commerciale de Chine (ICBC). Ces derniers contiennent des informations extrêmement sensibles, allant des données personnelles des clients aux dossiers financiers stratégiques. Ce qui place ICBC dans une situation délicate.
Les pirates ont demandé une rançon et menacent de divulguer ces dossiers si la banque chinoise ne cède pas.
La banque chinoise face à la menace des hackers
La Banque industrielle et commerciale de Chine (ICBC) n’est pas une banque ordinaire. C’est l’acteur clé du système bancaire chinois. Elle a un rôle majeur dans le financement de projets d’infrastructures en Chine et à l’international. Sa filiale londonienne est particulièrement importante car Londres est un centre financier mondial. Pourtant, face à cette attaque de ransomware, la banque semble paralysée.
Les experts s’inquiètent non seulement des conséquences financières potentielles de cette attaque, mais aussi des répercussions géopolitiques. L’ICBC, appartenant à l’État chinois, est souvent perçue comme un outil que le gouvernement chinois utilise pour ses objectifs économiques. Ainsi, cette cyberattaque va bien au-delà de la simple extorsion de fonds. Elle touche à la sécurité nationale et à la stabilité du secteur financier chinois.
Jusqu’à présent, l’ICBC n’a pas commenté publiquement cette affaire. Ce silence soulève des questions sur les actions que la banque prendra pour sécuriser ses données et celles de ses clients. D’autant plus qu’on est aujourd’hui à la date limite fixée par Hunters International.
Ce qui est sûr c’est que nous nous posons tous les mêmes questions. L’ICBC cédera-t-elle à la demande de rançon pour éviter la fuite de ses données sensibles ? Ou a-t-elle tenter de trouver une autre solution, comme le recours aux forces de l’ordre ou aux négociateurs en cybersécurité ?
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