Education et Big Data ne font pas toujours bon ménage. Un rapport récemment publié fustige le programme » Intensive Partnerships for Effective Teaching « , visant à améliorer l’éducation pour les étudiants défavorisés, dans lequel la fondation Bill & Melinda Gates a investi 775 millions de dollars.
Le Big Data peut se révéler très bénéfique pour le secteur de l’éducation. C’est probablement la raison pour laquelle la fondation Bill & Melinda Gates a investi, sans trop hésiter, 775 millions de dollars dans le programme » Intensive Partnerships for Effective Teaching « .
Ce projet partait d’une bonne intention : améliorer l’éducation pour les étudiants démunis et désavantagés. Toutefois, après avoir fait évaluer l’efficacité du programme par des consultants externes, le verdict est sans appel. Non seulement ce projet est inutile, mais il peut même se révéler néfaste pour les étudiants et les enseignants.
En effet, le rapport publié par les experts révèle plusieurs failles dans l’approche adoptée par le programme. Tout d’abord, les algorithmes censés déterminer à quel point les performances d’un étudiant sont imputables au travail de l’enseignant ne sont pas fiables. De fait, des enseignants ont pu être promus ou renvoyés de façon injuste en se basant sur ces modèles statistiques inaboutis.
Education et Big Data : l’analyse de données ne peut pas encore permettre d’évaluer les enseignants
De même, il était demandé aux directeurs d’établissements d’évaluer les enseignants. Or, si les observations des directeurs peuvent aider les enseignants à s’améliorer, elles ne peuvent permettre d’identifier les mauvais enseignants.
Il est donc insensé de se baser sur ces observations pour prendre des décisions importantes. Il en va de même pour les sondages menés auprès de parents d’élèves, dont les réponses sont trop subjectives pour être considérées comme des indicateurs de performances fiables.
Une autre erreur de ce programme Big Data était de garder les formules mathématiques employées secrètes. Si les experts y avaient eu accès, ils auraient pu identifier les faiblesses avant qu’elles ne causent du tort.
En définitive, ce rapport semble démontrer que le Big Data n’est pas encore en mesure de fournir une évaluation » scientifique » de la profession d’enseignant. Il aurait toutefois été préférable que ce projet soit testé en laboratoire auprès d’échantillons de test avant que la fondation Gates n’y investisse une fortune et que des enseignants perdent leur emploi par sa faute.
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Ce n’est pas le Big data qui est la cause de l’échec de ce projet,
mais plutôt la stratégie adopter par ses concepteurs.
En effet le Big data peut apporter énormément à l’éducation.
Voir ADAPTATIVE LEARNING