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Google Dragonfly : les employés se révoltent contre le projet de censure

Le Project Dragonfly sème la discorde chez . Par le biais d'une lettre ouverte, les employés de la firme s'opposent massivement à ce projet de moteur de recherche censuré destiné à la Chine.

Aux débuts d'internet, les plus optimistes espéraient que le web atténuerait l'emprise des régimes autoritaires sur leurs populations en permettant à l'information de circuler librement. Malheusement, au contraire, le gouvernement chinois est parvenu à utiliser cette technologie pour renforcer son pouvoir par le biais de la censure et de la surveillance en ligne.

Ainsi, la Chine force les fournisseurs de services en ligne implantés en Chine à se conformer à ses exigences. Dans le cas de moteurs de recherche, il s'agit de censurer les résultats de recherche sur des sujets sensibles arbitrairement définis.

Au cours des huit dernières années, Google a fermement refusé de se plier aux exigences de la Chine, quitte à minimiser sa présence dans ce pays. C'est la raison pour laquelle son moteur de recherche est banni du pays depuis 2010.

Toutefois, la Chine est un vaste marché. Et depuis que a pris les rênes de l'entreprise, Google semble davantage enclin à coopérer avec le gouvernement chinois.

En décembre 2017, la firme a ouvert un centre de recherche à Pékin et propose depuis quelques mois une version chinoise de son application de gestion de fichiers FileGo pour Android. En outre, en août 2018, le site The Intercept a révélé que Google travaille secrètement sur une version censurée destinée à la Chine de son moteur de recherche : le Project Dragonfly.

Google Dragonfly : les employés refusent d'aider la Chine à contrôler sa population

google dragonfly

Ce 28 novembre 2018, par le biais d'une lettre ouverte, les employés de Google exigent que la firme mette un terme à ce projet. Alors qu'elle ne réunissait que 12 noms lors sa publication, la lettre a rapidement fédéré plus d'une centaine de salariés de la firme de Mountain View.

Dans un billet publié sur le site Medium, les employés expliquent avoir rejoint Google en partie parce qu'ils pensaient que l'entreprise faisait passer ses valeurs avant son profit. Or, à leurs yeux, en acceptant de censurer son moteur de recherche, Google laisserait ses valeurs aux portes de la Chine.

Les employés de l'entreprise californienne s'opposent  » aux technologies qui aident les puissants à oppresser les vulnérables, où qu'ils soient  » et refusent d'aider le gouvernement chinois à  » étendre ses pouvoirs de surveillance et ses outils de contrôle de la population « .  Ils estiment par ailleurs que  » Google est trop puissant pour ne pas être tenu responsable « , et qu'ils ont  » le droit de savoir ce qu'ils développent et de s'opposer à des décisions d'une telle importance « .

De son côté, par le biais d'un communiqué, Google répète que le Project Dragonfly n'est qu'une  » exploration « . Pour l'heure, il ne serait donc pas envisagé de lancer ce produit en Chine. Toutefois, la firme n'exclut pas explicitement de le faire dans le futur…

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