Une photo montrant deux mains, l’une tenant un morceau de plomb gris et l’autre un lingot

Plomb transformé en or : ils recréent l’alchimie… par accident !

Savez-vous que l’idée fascinante qu’on pouvait transformer le plomb en or grâce à la pierre philosophale est née en Occident. Cela s’est passé il y a un peu plus de 1 700 ans, en Égypte gréco-romaine. Ces scientifiques ont réussi à réaliser ce rêve.

Il s’agit en effet d’un concept central de l’alchimie, une discipline qui visait aussi à découvrir un élixir d’immortalité. Bien que l’alchimie ne soit pas une science au sens moderne du terme, elle a jeté les bases de la chimie. Plus tard, la découverte de la radioactivité et les avancées en chimie nucléaire ont prouvé qu’une telle transmutation était scientifiquement possible. Aujourd’hui, cette idée millénaire est devenue réalité grâce à la physique des particules, notamment au LHC du CERN. 

Une potentielle nouvelle alchimie entre physique nucléaire et physique des particules ?

Le XXe siècle a prouvé qu’Auguste Comte avait sous-estimé les capacités de l’esprit humain. 

C’est aussi le cas pour la pertinence durable de certaines idées et dynamiques psychiques qu’il aurait reléguées au rang de métaphysique. Et ce, alors même qu’elles ont contribué à l’émergence de la physique moderne.

On sait aujourd’hui que Newton s’intéressait davantage à l’alchimie qu’à la mécanique céleste. De plus, ses recherches dans ce domaine ont influencé ses découvertes scientifiques majeures.

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Toutefois, l’histoire est assez ironique. En effet, c’est précisément la science dite « positive » qui a fini par valider l’un des rêves des alchimistes.

Pour ce faire, il a montré qu’il est bel et bien possible de transformer le plomb en or. Dès les travaux de Rutherford et Fermi, la chimie nucléaire a ouvert la voie à cette transmutation.

Transformé le plomb en or par accident ?

Aujourd’hui, il ne s’agit plus d’une possibilité ! D’ailleurs, cette possibilité devient concrète dans les expériences menées au CERN.

Dans un récent communiqué, l’organisation révèle que le Grand collisionneur de hadrons (LHC) agit, en quelque sorte, comme une pierre philosophale moderne.

Lors de collisions d’ions lourds observées par le détecteur ALICE, les physiciens ont pu assister à la transformation de noyaux de plomb en noyaux d’or.

Plus précisément, au cours des collisions d’ions lourds, en particulier plomb-plomb. En effet, le LHC est capable de produire des noyaux d’or à un rythme impressionnant d’environ 89 000 par seconde.

Au total, près de 86 milliards de noyaux d’or auraient ainsi été créés, soit un poids cumulé de seulement 29 picogrammes (2,9 × 10⁻¹¹ g). Autant dire qu’on est loin du jackpot alchimique…

Ce détecteur avait pourtant pour mission première d’explorer le plasma de quarks et de gluons. C’est un état extrême de la matière, chaud et dense. Selon les informations, il aurait existé environ un millionième de seconde après le Big Bang, avant même la formation des protons et des neutrons.

Cette découverte est loin d’être anecdotique, elle est détaillée dans un article publié dans les Physical Review Journals et également disponible en accès libre sur arXiv.

Elle s’appuie sur des données recueillies avec ALICE durant la deuxième phase d’exploitation du LHC, le « run » mené entre 2015 et 2018. 

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