La police britannique mène une enquête sur un cas de viol collectif dans le métavers. Cette situation inédite pose des questions sur l’application des lois actuelles dans le monde virtuel.
Une jeune fille de moins de 16 ans, portant un casque de réalité virtuelle, a vu son avatar subir un viol collectif dans un jeu immersif. Le Daily Mail révèle ce cas troublant, où plusieurs hommes, à travers leurs avatars, ont attaqué celui de la jeune fille.
Bien qu’elle n’ait pas été physiquement blessée, l’impact psychologique pourrait être aussi grave que pour un viol réel. Un officier supérieur impliqué dans l’enquête souligne la gravité de cette atteinte émotionnelle et psychologique. Elle est souvent plus durable que les blessures physiques.
Le monde de la réalité virtuelle, un nouveau terrain de chasse pour les prédateurs sexuels ?
Cette affaire historique amène à se demander si les délits virtuels devraient être poursuivis de la même manière. Ian Critchley, du Conseil national des chefs de police, a mis en garde contre les dangers du métavers.
En particulier, il le considère comme un terrain propice aux prédateurs sexuels. Pour protéger la jeune victime, on garde les détails de l’affaire secrets. Cependant, les forces de l’ordre reconnaissent l’impact émotionnel et psychologique profond subi par la victime, similaire à celui d’une agression physique.
Viol virtuel dans le métavers, l’appel à une protection renforcée
Les attaques sexuelles dans le métavers, comme celles signalées sur Horizon Worlds, un jeu VR géré par Meta, deviennent de plus en plus courantes. Les utilisateurs y créent des avatars pour interagir dans un environnement virtuel. Nina Jane Patel, psychothérapeute spécialisée dans le métavers, décrit ces incidents comme des « cauchemars surréalistes ».
Face à cette situation, Donna Jones, présidente de l’Association des commissaires de police et de criminalité, appelle à une mise à jour des lois. Elle vise à mieux protéger les femmes et les enfants dans ces environnements virtuels.
De nouveaux défis se présentent à la police, notamment la redéfinition juridique de l’agression sexuelle. En plus, la détermination de la juridiction appropriée dans un espace sans frontières géographiques claires pose problème. Un porte-parole de Meta a souligné l’importance de maintenir des comportements appropriés sur leur plateforme. Ils ont mis en place des mesures de protection comme la « limite personnelle ».
À noter que, jusqu’à présent, aucune poursuite n’a été engagée au Royaume-Uni. Les autorités doivent réfléchir à la manière de faire respecter la loi dans cet univers numérique en constante évolution.
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