La Chine veut rivaliser avec la puissance de calcul de l’IA américaine. Mais la course est semée d’embûches. Alors que les contrôles à l’exportation limitent l’accès aux puces IA Nvidia, les alternatives locales, notamment celles d’Huawei, peinent à convaincre.
Huawei a créé ses puces IA pour contourner les restrictions d’importation de technologies américaines. Mais malheureusement, ils montrent des signes de faiblesse. Remplaçant les produits Nvidia, ces puces IA souffrent de bugs fréquents et de problèmes de performances.
Comment Huawei défie-t-il Nvidia avec sa propre puce IA ?
Les groupes d’IA en Chine adoptent de plus en plus la puce Ascend d’Huawei. Elle est utile pour des tâches d’inférence qui sont importantes pour des applications comme ChatGPT d’OpenAI. La plateforme Cuda de Nvidia, elle, est efficace et simple à utiliser. Huawei se positionne donc comme un rival ambitieux. L’entreprise chinoise développe ses propres logiciels afin de réduire la dépendance à Nvidia et aussi pour renforcer la souveraineté technologique du pays en matière d’IA.
En octobre dernier, les contrôles d’exportation de silicium se sont alors endurcis aux États-Unis. Après cela, Huawei a augmenté de 20 à 30 % le prix de sa puce Ascend 910B. Toutefois, les clients craignent des pénuries, puisque les entreprises chinoises sont privées des machines de pointe d’ASML.
Au premier semestre 2024, Huawei a enregistré une hausse de 34 % de son chiffre d’affaires, et cela, grâce à la forte demande de ses puces IA. Lors de la Conférence mondiale sur l’IA à Shanghai, Zhang Ping’an, directeur exécutif d’Huawei, a révélé que plus de 50 modèles de langage ont été “formés et répétés” sur la puce Ascend.
Le soutien des ingénieurs est-il suffisant pour compenser les faiblesses de ces puces IA ?
Pour faciliter la transition des entreprises technologiques vers ses puces IA, Huawei a déployé des ingénieurs. Ces derniers aideront à convertir le code de Cuda à Cann. Selon Tilly Zhang, analyste chez Gavekal, “contrairement à Nvidia, Huawei dispose d’une grande équipe d’ingénieurs pour aider les clients à résoudre leurs problèmes et à effectuer la transition vers leur matériel.” Des sociétés comme Baidu, iFlytek et Tencent ont apparemment bénéficié de ce soutien.
Ainsi, Huawei mise sur sa vaste équipe d’ingénieurs pour devancer ses concurrents, comme Nvidia. Plus de la moitié de ses 207 000 employés se dédient à la recherche et au développement. Par ailleurs, un portail en ligne est disponible. Celui-ci recueille les retours des développeurs.
Mais plusieurs experts ont souligné les limites des puces IA d’Huawei. Les critiques se concentrent sur la stabilité du produit, la connectivité interpuces lente, et un logiciel interne nommé Cann, lui aussi, jugé inférieur. Les employés d’Huawei eux-mêmes se plaignent de ce logiciel. Ils qualifient Cann de « difficile et instable à utiliser« . Des pannes fréquentes et une documentation médiocre compliquent encore plus le travail des développeurs du côté formation des modèles IA.
Qu’en pensez-vous ? Les puces IA d’Huawei peuvent-elles vraiment rivaliser avec Nvidia ? Les entreprises chinoises devraient persister avec leurs propres technologies ou rechercher d’autres possibilités. Partagez votre avis en commentaire !
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