Un algorithme de chiffrement militaire aurait été piraté par la Chine, des chercheurs utilisant un ordinateur quantique D-Wave. Ce piratage, une première dans l’histoire, représente une menace considérable pour les secteurs militaire et financier occidentaux.
Conçu à l’origine pour des usages non cryptographiques, le système D-Wave Advantage a réussi à briser les algorithmes en réseau de substitution-permutation (SPN). Bien que les codes d’accès précis n’aient pas encore été déchiffrés, cela représente déjà une menace sérieuse.
Tunneling quantique : l’arme de la Chine pour cibler les occidentaux ?
Les chercheurs ont déclaré que les ordinateurs quantiques avancent lentement dans leurs tentatives d’attaquer l’algorithme de chiffrement RSA.
Mais ce n’est pas le cas des ordinateurs quantiques spéciaux D-Wave. D’après les chercheurs, ces derniers, libérés des contraintes de correction d’erreurs, montrent une progression constante.
Contrairement aux ordinateurs quantiques universels, l’ordinateur D-Wave utilise une technique appelée « effet tunnel quantique« . Ce processus unique permet au système de traverser les extrêmes locaux où les algorithmes traditionnels échouent souvent.
Selon le SCMP, l’algorithme de recuit quantique est comparé à une balle cherchant le point le plus bas d’un terrain vallonné. Les algorithmes traditionnels forcent cette balle à monter et descendre, explorant chaque possibilité avant de trouver la solution.
Le D-Wave, lui, creuse littéralement à travers les obstacles pour atteindre rapidement le résultat optimal. Et ce, grâce à l’effet tunnel. Ce qui permet une recherche rapide et efficace de la meilleure solution, bien au-delà des capacités des systèmes classiques.
Comme les chercheurs l’ont expliqué, ils ont réussi à décomposer un entier massif de 2 269 753 chiffres en utilisant le D-Wave.
« Nous proposons un modèle d’optimisation de haut niveau pour les tables de multiplication et établissons une nouvelle formule de réduction de dimensionnalité à partir des deux aspects de l’économie des ressources qubit et de l’amélioration de la stabilité du modèle Ising, et décomposons le niveau de deux millions d’entiers 2 269 753 en utilisant D-Wave Advantage »
Comment les chercheurs chinois s’y sont pris ?
Selon les chercheurs, cette technologie se positionne comme une nouvelle classe d’algorithmes d’IA avec une recherche d’optimisation globale.
Leur approche repose sur l’algorithme de recuit quantique, capable d’optimiser les attaques contre des algorithmes comme RSA. Deux méthodes ont été combinées : un recuit quantique pur et une version hybride utilisant à la fois des algorithmes classiques et quantiques.
L’une des approches convertit cette attaque mathématique en problème d’optimisation combinatoire, résolu par le modèle Ising ou QUBO. Ils ont également optimisé l’utilisation des qubits et amélioré la stabilité du modèle Ising pour factoriser deux millions d’entiers. Le tout à l’aide de D-Wave Advantage.
Publié dans le Chinese Journal of Computers, la deuxième approche utilise l’algorithme de recuit quantique fusionné à des méthodes mathématiques d’attaques cryptographiques.
L’algorithme classique de réduction de réseau y est combiné de manière synergique avec l’algorithme de Schnorr. Le but est d’optimiser les attaques sur les composants cryptographiques
Les chercheurs ont intégré l’algorithme de recuit quantique et ajusté l’algorithme de Babai. Et ce, en utilisant l’effet tunnel pour obtenir une détermination vectorielle précise.
« En tirant parti des capacités d’accélération exponentielle de l’informatique quantique, nous relevons le défi en calculant deux directions arrondies pour les solutions sur chaque bit d’un réseau N-dimensionnel. Cela permet la réalisation d’une recherche d’espace de solution exponentielle, une capacité hors de portée des méthodes informatiques traditionnelles »
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L Occident a PEUR