Piratage de Free : quels risques si votre IBAN est en fuite ?

Ce week-end, Free a été victime d’un piratage massif : plus de 5 millions d’IBAN ont été volés. Certes, un IBAN seul ne permet pas de vider un compte bancaire, mais les conséquences d’une telle fuite sont réelles et inquiétantes. 

L’attaque subie par Free s’inscrit dans une série de cyberattaques qui secoue la France ces derniers mois. SFR, Libération, Boulanger, et d’autres encore ont vu leurs données sensibles dérobées. 

Cette fois, avec Free, c’est un grand nombre d’IBAN qui a été siphonné. Et même si, en théorie, un IBAN seul ne suffit pas pour effectuer un prélèvement, ignorer ce vol serait une énorme erreur. Un hacker peut aisément croiser ces données avec d’autres informations pour monter des arnaques, souvent redoutablement efficaces.

Un IBAN piraté : quels sont les risques ?

Penser qu’un IBAN en fuite ne présente aucun risque, c’est être naïf. Avec cela et quelques informations personnelles complémentaires (nom, adresse, téléphone…), un hacker peut créer un mandat SEPA frauduleux et déclencher des prélèvements non autorisés. 

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C’est ce qui s’est produit l’an dernier. Des dizaines de personnes ont été victimes de faux mandats et débitées de plusieurs centaines d’euros. Les techniques de fraude sont nombreuses et je dois dire que les hackers sont aussi créatifs.

Outre le prélèvement non autorisé, un cybercriminel peut également utiliser un IBAN volé pour souscrire à un abonnement . Il pourra même détourner des virements légitimes, comme un salaire ou un remboursement. 

Et parfois, il suffit d’un simple contact pour tromper les victimes. En se faisant passer pour un conseiller bancaire, un hacker peut vérifier des informations sensibles comme l’adresse, la date de naissance, ou le numéro de compte. Une bonne façon d’inciter la victime à confirmer des détails qui faciliteront la fraude.

Les banques peuvent-elles tout couvrir au cas où ?

Face à la fraude, les banques ont des obligations légales strictes. La loi française (article L133-44 du Code monétaire et financier) exige une authentification forte pour tout accès et opération en ligne. 

Cela signifie que pour accéder à votre compte ou effectuer des transactions, une vérification supplémentaire est requise. Parmi elles figurent les codes que nous recevons par SMS ou la vérification 3-D Secure.

Si malgré ces mesures une fraude est détectée, la banque doit rembourser les fonds débités illégalement. Et ce, généralement dès le jour ouvrable suivant la déclaration de la fraude. 

Ce remboursement est obligatoire, sauf si la banque prouve que la victime a été gravement négligente (article L133-19 du Code monétaire et financier). Dans ce cas, l’établissement peut refuser le remboursement. 

Cependant, attention : un retard de remboursement expose la banque à des taux d’intérêt pénalisants, allant de 13,16 % après 7 jours à 23,16 % après 30 jours.

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Comment se protéger ?

Se prémunir contre la fraude bancaire ne demande pas de grandes compétences, mais une vigilance quotidienne. Voici quelques astuces pour réduire les risques :

  • Mises à jour : Assurez-vous que vos appareils sont à jour pour combler les failles de sécurité.
  • Gestionnaire de mots de passe : Il aide à créer et à conserver des mots de passe solides pour chaque compte, limitant les risques de piratage.
  • Authentification à deux facteurs : Activez-la pour ajouter une couche de sécurité supplémentaire.
  • Surveillance de compte : Prenez l’habitude de vérifier votre compte en banque régulièrement. Repérez rapidement les prélèvements inhabituels et signalez-les à votre agence.
  • Prudence sur les e-mails et SMS : Ne cliquez jamais sur des liens suspects. Soyez aussi attentifs aux e-mails de « votre banque » : les vrais conseillers n’ont pas besoin de votre IBAN pour vous aider. Méfiez-vous des offres d’emploi trop alléchantes comme un miracle tout droit tombé du ciel.

Enfin, les pouvoirs publics mettent plusieurs outils à disposition pour protéger les victimes de fraude. Le site cybermalveillance.gouv.fr propose des conseils et une aide aux victimes de cyberattaques. 

La plateforme Perceval, elle, permet de signaler les fraudes à la carte bancaire en ligne, et THESEE d’enregistrer des plaintes pour arnaques numériques.

Personnellement, si l’on me demande : “Faut-il s’inquiéter pour ses IBAN ?”, je répondrai OUI. Car si la fraude ne se produit pas immédiatement, les hackers savent être patients et recoupent les informations sur des mois pour s’assurer de trouver la faille. Et je vous le dis, il y a toujours une faille…

Vous êtes du même avis ? Quelle que soit votre opinion, je serai ravie de l’avoir dans les commentaires.

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