Les offres fictives trompent les candidats, compliquent la recherche d’emploi et affectent le moral ainsi que la productivité.
De nombreux candidats se demandent pourquoi leurs candidatures restent sans réponse. Il pourrait s’agir d’« emplois fantômes », des postes publiés sans intention réelle de recrutement. Ces offres servent souvent à accroître la productivité des employés en créant un sentiment de remplaçabilité. Les employeurs l’utilisent aussi pour maintenir une présence sur les sites d’emploi, même sans recruter.
Selon MyPerfectResume, 81 % des recruteurs ont admis avoir publié des emplois fantômes. Plus inquiétant, 41 % d’entre eux déclarent que la moitié ou plus de leurs offres sont fausses. Resume Builder a révélé qu’en 2023, 40 % des entreprises ont publié de telles annonces. Cela a impacté considérablement les chercheurs d’emploi.
Pourquoi publier des offres fictives ?
Les raisons de ces pratiques sont multiples et généralement insidieuses. Certaines entreprises veulent projeter l’image d’une croissance pour rassurer les investisseurs. D’autres veulent créer une pression sur les employés pour les inciter à travailler plus dur. Resume Builder a révélé que 62 % des recruteurs le font pour montrer aux employés qu’ils sont facilement remplaçables.
Les conséquences pour les candidats sont dévastatrices. Postuler à des emplois qui n’existent pas est frustrant et démoralisant. Irene Nexica, spécialiste en recrutement technologique, explique que beaucoup se sentent obligés de postuler malgré la fatigue et le découragement. Cette pratique ajoute un fardeau inutile aux chercheurs d’emploi déjà sous pression.
Des efforts pour réguler ces pratiques
Actuellement, il n’existe aucune loi contre la publication d’emplois fantômes. L’avocat Steven Chung souligne que légiférer sur ce sujet est complexe. Trouver l’équilibre entre offrir des postes réels et permettre aux entreprises de recruter selon leurs besoins est difficile. Bien que la FTC ait envisagé des mesures concernant les pratiques d’emploi, peu de changements concrets ont été réalisés.
En attendant de nouvelles législations, les chercheurs d’emploi doivent rester vigilants. Postuler à des « ghost jobs » représente un risque et une perte de temps. Dans un marché déjà saturé, cela rend la recherche d’emploi encore plus éprouvante. Pour le moment, il semble que cette pratique reste légale, au détriment des candidats qui continuent de naviguer à travers ces annonces trompeuses.
Etant moi-même travailleur du web et du monde numérique, je tombe très fréquemment sur de telles offres sans me rendre compte de quoi elles retournent vraiment. Je me suis parfois demandé si c’était mes compétences qui posaient problème. C’est en comprenant leur vrai but que je ressens de la tristesse pour ceux qui persévèrent sans succès. De ce fait, je souhaite de tout cœur que chacun puisse enfin trouver l’opportunité méritée.
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