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Établi en Suisse, NymVPN utilise un mixnet pour dissimuler vos métadonnées et vos traces sur internet.
Le 13 mars 2025, NymVPN a dévoilé son projet au Frontline Club de Londres, revendiquant le titre de VPN le plus sécurisé au monde. Harry Halpin, PDG de Nym, critique la confidentialité numérique actuelle, jugée insuffisante. Pour lui, l’industrie des VPN, estimée à 50 milliards de dollars et un milliard d’utilisateurs, repose sur des promesses parfois illusoires. Roger Dingledine, cofondateur de Tor, lui-même doute de leur fiabilité, certains conservant des journaux d’activité.
Les VPN traditionnels chiffrent les communications, mais des traces subsistent. Horodatage, destinataires et volume des échanges représentent des failles exploitables qui ouvrent une porte aux hackers. En outre, Halpin souligne que l’intelligence artificielle exploite facilement ces données. « Comme l’ont révélé les fuites Snowden, avec suffisamment de métadonnées, le contenu devient secondaire ». Pour se démarquer, NymVPN propose une solution basée sur le mixnet. Ce mécanisme empêche toute corrélation entre l’utilisateur et ses activités en ligne.
Un mixnet pour faire la différence
Le mixnet de NymVPN repose sur un routage complexe combiné à un trafic artificiellement augmenté. Les paquets de données se mélangent aléatoirement en chemin, désorganisant leur ordre et leur horodatage. Ce système redirige les données à travers cinq nœuds indépendants, masquant l’adresse IP et les habitudes de navigation. Il génère également un bruit aléatoire pour perturber toute tentative d’analyse chronologique.
Bien que novateur dans un VPN, le concept de mixnet existe depuis les années 1980. Claudia Diaz, scientifique en chef chez Nym, a étudié cette technologie lors de son doctorat. Chelsea Manning, après ses démêlés judiciaires en 2016, s’est intéressée à l’amélioration de Tor et d’autres outils d’anonymat. Sa rencontre avec Halpin en 2017 a abouti à cette première version opérationnelle.
Un VPN moderne et polyvalent
NymVPN reprend les fonctionnalités essentielles d’un VPN classique. Disponible sur Android, iOS, macOS, Windows et Linux, il est entièrement open source. Ce VPN sécurisé inclut un kill switch, prévient les fuites de données et offre plus de 500 serveurs dans 50 pays. Codé en Rust, un langage reconnu pour sa sécurité, ce VPN bénéficie d’une infrastructure robuste. Le tunneling fractionné, en cours de développement, permettra bientôt d’optimiser les connexions entre vitesse et anonymat.
Ania Piotrowska, responsable de la recherche chez Nym, imagine une intégration élargie, de la santé aux télécommunications. Contrairement aux autres VPN, souvent impliqués dans des scandales de données, NymVPN repose sur une architecture décentralisée. Aucun journal d’activité ne peut être tenu, même par ses créateurs.
NymVPN promet une sécurité sans compromis
NymVPN contre-attaque les cybermenaces grâce à un trafic redirigé, chiffré et mélangé à travers ses nœuds. Ce processus, répété cinq fois, rend la surveillance extrêmement complexe. Pour ceux qui préfèrent la vitesse, un mode à deux sauts offre un compromis efficace. L’absence de limitation de bande passante et de traçage renforce son attrait.
Les paiements anonymes par jetons cryptographiques accentuent cette approche. Alexis Roussel, directeur opérationnel, insiste sur l’équilibre entre protection et performance. WireGuard assure un mode rapide, tandis que le mixnet garantit l’anonymat. Cette dualité répond aux besoins variés des utilisateurs, novices comme experts.
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