Oui, la Chine utilise DeepSeek pour révolutionner des tâches non liées à la guerre, comme l’éducation et l’accès aux soins médicaux. Cependant, l’APL évalue aussi ce potentiel dans le cadre de la planification militaire.
Selon le rapport du South China Morning Post publié le 23 mars 2025, L’Armée populaire de libération (APL) de Chine intègre cette IA dans ses opérations et la modernisation militaire. Cette initiative s’inscrit dans la politique de fusion militaro-civile de Pékin. Ce texte vise à unir les innovations technologiques civiles aux besoins militaires.
Initialement à un usage non combatif
Divers secteurs civils en Chine utilisent DeepSeek, de la rédaction d’avis judiciaires aux services clients de Tencent. Dans le contexte militaire, l’APL l’emploie pour optimiser la gestion logistique.
L’IA aide notamment à planifier les évacuations d’urgence et à gérer les stocks de données. Dans les hôpitaux militaires, DeepSeek assiste les médecins en proposant des plans de traitement.
Ce modèle prend aussi en charge des tâches administratives et organisationnelles, renforçant la rationalisation des opérations. Une décision qui vient du Commandement central du théâtre, responsable de la défense de Pékin, et du Bureau de mobilisation de la défense nationale de Nanjing.
Parallèlement, l’APL explore le potentiel stratégique de DeepSeek, conformément à la politique de fusion militaro-civile de Pékin. Selon le Global Times, une équipe de l’Université technologique de Xi’an a généré 10 000 scénarios de combat en 48 secondes. En comparaison, cette tâche prendrait 48 heures à des humains.
Rôle croissant de DeepSeek dans la guerre
L’IA qui a bouleversé Wall Street pourrait encore secouer le monde, d’une manière plus terrifiante. DeepSeek constitue un pilier de la modernisation de l’APL, visant à intégrer l’IA dans ses systèmes.
Pékin affiche une volonté ferme de promouvoir ses avancées technologiques, tant militaires qu’économiques. La montée en puissance de DeepSeek a déjà stimulé les investissements dans l’infrastructure informatique chinoise.
Cette même dynamique soutient l’expansion de la base militaro-industrielle. Mais la course à l’IA militaire soulève naturellement des questions éthiques.
En mai 2025, les Nations Unies ont débattu de la réglementation des armes alimentées par l’IA. Pourtant, de grandes puissances comme la Chine et les États-Unis privilégient des directives nationales, plutôt que des normes mondiales.
Aux États-Unis, des initiatives telles que Thunderforge et Joint All-Domain Command and Control intègrent l’IA dans les opérations militaires. L’État d’Israël, lui, utilise le système Habsora pour le ciblage.
En Europe, des entreprises comme Helsing et SensusQ investissent dans des technologies similaires. Dans les années à venir, l’IA redéfinira la guerre dans laquelle celui qui maîtrisera le meilleur modèle l’emportera. Pour l’instant, espérons que le pire n’arrivera pas.
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