code serverless

Serverless : l’infrastructure Cloud du futur ?

Dans le secteur IT et du , les professionnels utilisent de plus en plus souvent l’appellation Serverless. En quoi cette nouvelle vision de l’infrastructure Web bénéficie-t-elle aux fournisseurs Cloud et ?

Serverless, définition

Naturellement, même un francophone traduirait ce mot par “sans serveur”, ce qui ne semble pas correspondre à la définition d’une infrastructure serverless selon les experts. Cette technologie qui brille réellement depuis deux ans fonctionne encore à l’aide de serveurs. La confusion peut facilement apparaître puisque le client final ne gère pas physiquement de serveurs, ce sont les acteurs du Cloud comme AWS ou qui s’en occupe.

L’avantage d’une structure serverless repose véritablement sur l’application de lignes de code Java ou Python qui vont enclencher la quantité nécessaire de ressources pour compléter une tâche. Il suffit de programmer un déclencheur pour que la plateforme serverless effectue le travail réclamé. L’utilisateur final n’a donc pas à gérer cette configuration plus d’une fois et paie à l’usage, suivant le temps et les calculs nécessaires à l’enclenchement de cette fonction. Certains nomment cette technologie Fonctions as a Service ou FaaS.

En comparaison une infrastructure Web classique sera dépendante des serveurs, même si la création de ces derniers peut être automatisée, il faudra en permanence maintenir l’hébergement de ces infrastructures pour conserver le service proposé à travers ces outils. Avec le Serverless, l’utilisateur peut se concentrer sur le développement des applications.

Les avantages du Serverless

serverless schema

Web Services ou AWS est l’un des acteurs majeurs du serverless. Son offre AWS Lambda apparue en 2014 répond à cette demande de réduction de gestion de l’infrastructure déjà débutée à partir de la commercialisation d’Amazon S3.

Comme l’explique la page Web dédiée à Amazon Lambda :

“Avec Lambda, vous pouvez exécuter du code pour pratiquement n’importe quel type d’application ou service dorsal (back-end), sans aucune tâche administrative. Il vous suffit de charger votre code : Lambda fait le nécessaire pour l’exécuter et le dimensionner en assurant une haute disponibilité.”

Dans le cadre d’une IaaS Cloud “classique” l’utilisateur a besoin d’administrer les serveurs, les bases de données et de charger les applications sur des machines virtuelles et ensuite de gérer leur déploiement à plus large échelle. Il faut à tout instant veiller planifier la croissance du service. L’avantage certain d’une offre serverless est la simplification pour l’utilisateur d’un service puisqu’il n’a plus besoin de gérer des bases de données et des data centers. Le fournisseur du service serverless se charge de l’agrandissement nécessaire suivant les fonctions demandées. La facturation se fait alors au millième de seconde de calcul nécessaire.

Le cas d’usage le plus utilisé pour démontrer les bénéfices d’une offre serverless se rapporte au redimensionnement. À chaque fois qu’une image est envoyée sur Amazon S3, Lambda peut automatiquement créer des copies miniatures et des formats adaptés aux appareils mobiles. Un réseau social, une plateforme de vidéo à la demande ou un service de streaming qui reposent principalement sur un mode direct, bénéficie pleinement du FaaS. Pour rappel, le temps de latence constaté avec ce type d’infrastructure est de maximum 100 ms.

Encore une fois Amazon a trouvé un usage parfaitement pertinent de cette technologie en la reliant au monde de l’Internet des Objets. Dans ce cas-là, la plateforme AWS Greengrass permet de combiner des fonctions de Lambda pour effectuer de l’enregistrement de données à partir de capteurs à la connectivité limitée en quasi temps réel vers des datacenters distants ou locaux.

Dans le cadre d’une infrastructure de ce type, les temps de chargement sont réduits de manière considérable facilitant la mise sur le marché d’un produit réclamant une interaction avec le Cloud.

Les inconvénients du Serverless

serverless netflix

Première contrainte de cette technologie, sa jeunesse. En effet, peu d’acteurs sont capables de gérer le déploiement à large échelle d’une infrastructure Serverless. Les outils de management, de sécurité, de monitoring ou encore d’optimisation sont encore trop peu nombreux et à faire évoluer. Comme il est question de codes, ce sont plus forcément des gestionnaires qu’il faut engager, mais des développeurs ; un des types de métier les plus prisés sur le marché du travail.

Si le FaaS s’inscrit comme une technologie d’avenir qui facilite le recyclage des commandes sans les stocker, le business model à la fraction, au temps de calcul nécessaire encourage les fournisseurs à pousser les codeurs à multiplier ces lignes. Et qui dit plus de lignes de codes, dit une gestion plus difficile.

La jeunesse des infrastructures Cloud Serverless rend difficile la migration d’un fournisseur à un autre. En effet, les langages de code utilisé par les vendeurs sont communs avec ceux utilisés dans le fonctionnement de leurs bases de données, dans la gestion de serveurs, etc. Ce système peut rapidement faire effet de vase clos si un autre fournisseur n’utilise pas les mêmes langages.

Enfin, trois grands champions AWS, et Azure se partagent le marché laissant peu de place aux concurrents comme , Docker ou Red Hat.

Cette technologie aussi prometteuse soit elle ne semble pas répondre à tous les cas d’usage pour l’instant. Il faudra résoudre ces problèmes de jeunesse pour faire du Serverless une technologie incontournable.

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