On n’est pas à la limite de nos connaissances. Récemment, des scientifiques ont découvert le « bois intermédiaire ». La différence se joue au niveau cellulaire. Effectivement, cette structure permet d’améliorer la gestion du carbone à travers la planète. Est-ce que vous y croyez ?
Les arbres ont des feuilles, et des résines. On connaît toutes ces formes. Mais des scientifiques ont fait une découverte qui change nos compréhensions de l’environnement. « L’arbre intermédiaire » n’a ni feuille ni résine. Cette structure particulière est un grand atout pour lutter contre le changement climatique. Effectivement, ce bois est capable de stocker une quantité considérable de carbone.
Le tulipier de Virginie, ou « l’arbre intermédiaire »
Tout le monde n’est pas botaniste. Mais la compréhension des types d’arbres permet d’éclaircir les mystères sur cette trouvaille. En général, on a les arbres feuillus, qui dispersent leurs graines sur le sol. Ce sont des fruits ou des coquilles. Les résineux, quant à eux, ont des graines exposées. Ce sont les différences visibles à l’œil nu.
Au microscope électronique, les scientifiques ont découvert une hétérogénéité majeure. Les feuillus ont des macrofibrilles étroites d’environ 15 nanomètres. Cette configuration leur confère une solidité optimale. Pour les résineux, les macrofibrilles sont de 25 nanomètres. Ces conclusions sont connues du monde scientifique.
Toutefois, les chercheurs ont trouvé « l’arbre intermédiaire ». Ici, les macrofibrilles mesurent 20 nanomètres. Cette forme n’est donc ni trop solide, ni trop molle. C’est l’équilibre parfait.
De plus, ces arbres existent déjà dans notre écosystème. On peut citer les tulipiers de Virginie et de Chine. Par contre, ces espèces sont menacées. Ce sont les deux survivantes du genre Liriodendron.
« Nous montrons que les Liriodendrons ont une structure macrofibrillaire intermédiaire qui est significativement différente de la structure du bois tendre ou du bois dur » explique Jan Lyczakowski, chercheur, et co-auteur de l’étude, Université Jagellonne, Pologne.
Selon ce spécialiste, ces arbres ont été à l’origine de la baisse significative du CO2 atmosphérique il y a environ 50 millions d’années. Rien que cet atout lui permet de lutter contre la hausse de l’émission de carbone dans l’environnement.
La solution contre le réchauffement climatique ?
Cette équipe de scientifiques a peut-être trouvé une des solutions pratiques pour gérer la consommation de carbone. En effet, « l’arbre intermédiaire » est capable de stocker du carbone. Sa taille imposante lui permet d’en amasser une quantité considérable. Oui, un tulipier de Virginie mesure 40 mètres de hauteur, celui de Chine peut atteindre les 45 mètres.
« Les deux espèces de tulipiers sont connues pour être exceptionnellement efficaces pour piéger le carbone, et leur structure macrofibrillaire élargie pourrait être une adaptation qui les aiderait à capturer et stocker plus facilement de plus grandes quantités de carbone lorsque la disponibilité du carbone atmosphérique était réduite. Les tulipiers pourraient s’avérer utiles pour les plantations de capture de carbone » explique Jan Lyczakowski.
Planter plusieurs tulipiers serait alors une solution efficace. Par contre, est-ce que les semences arriveront à combler les besoins ? Les chercheurs doivent encore penser à ce problème avant de lancer une plantation à grande échelle.
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