Développé par l’Institut de recherche sur l’industrie de l’IA (AIR) de l’Université Tsinghua, cet hôpital simule l’ensemble du parcours médical.
La Chine a concrétisé l’une des applications les plus marquantes de la technologie. Déjà reconnu pour ses innovations émergentes, le pays développe en mai 2025 le premier hôpital entièrement piloté par l’IA, baptisé Agent Hospital.
Agent Hospital, une simulation pour former les médecins IA
À Pékin, l’Université Tsinghua, reconnue pour son expertise en recherche technologique, a mis au point une infrastructure sans équivalent. À Agent Hospital, médecins, infirmières et patients sont tous des entités virtuelles, animées par une IA capable d’interagir de façon autonome.
Ces agents simulent chaque étape du parcours médical : triage, enregistrement, consultation, examens, diagnostic, prescription, suivi et réadaptation. Tout y passe, sans interruption.
Cette boucle fermée permet de modéliser des scénarios médicaux complexes avec une précision remarquable. Ces médecins IA traitent 10 000 patients en quelques jours avec un taux de précisions de de 93,06 % sur l’ensemble de données MedQA couvrant les maladies respiratoires.
Selon Liu Yan, chercheur principal du projet, cette technologie pourrait améliorer la manière dont les médecins humains posent leurs diagnostics et soignent leurs patients. À terme, elle pourrait aussi élargir l’accès aux soins pour un plus grand nombre.
Les défis des nuances du jugement humain
Ces agents intelligents, propulsés par un grand modèle de langage (LLM), s’entraînent à devenir des médecins hors pair. Autrement dit, leur intervention vise à réduire les erreurs humaines et à accomplir des actes médicaux proches de la perfection.
Mais le projet d’hôpital IA se heurte à des obstacles bien réels. Si cette technologie promet des avancées spectaculaires, son intégration dans la médecine exige une maturité technologique sans faille.
À cela s’ajoute un cadre réglementaire strict, imposé par les autorités chinoises, que les chercheurs doivent respecter pour garantir la sécurité des patients. Dans ce contexte, la collaboration entre IA et professionnels de santé me semble plus rassurante que l’automatisation totale.
Pendant ce temps, l’équipe de Tsinghua continue d’affiner les capacités de ces médecins virtuels. L’hôpital IA élargit progressivement la palette de maladies qu’ils peuvent diagnostiquer et traiter.
Liu Yan, quant à lui, reste optimiste. La technologie serait presque prête pour une application à grande échelle, même si quelques ajustements restent à faire.
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