En Russie, un nouveau vaccin à base d’ARN messager entre en phase de test pour cibler le cancer de la peau dont le redoutés mélanome.
Développé par le Centre Gamaleya à Moscou, déjà à l’origine du célèbre Spoutnik V contre la COVID-19, ce vaccin promet une approche sur mesure. Grâce à la technologie de l’ARNm, il s’adapte aux spécificités génétiques de chaque tumeur.
Le mélanome comme première cible
Fort de son succès, le Centre Gamaleya dirigé par Alexander Gintsburg a développé ce vaccin contre le cancer dès 2022. Pour ce faire, l’institut mise sur la technologie de l’ARN messager et de l’immunothérapie.
Autrement dit, le vaccin ne prévient pas l’apparition du cancer. Ce traitement s’adresse aux patients déjà atteints, ceux touchés par le mélanome.
Le principe est de stimuler les défenses immunitaires pour qu’elles reconnaissent, éliminent les cellules tumorales puis freinent récidives et métastases. Un peu comme envoyer un GPS immunitaire avec la carte précise de la tumeur.
Le choix du mélanome ne doit rien au hasard. Ce cancer cutané est l’un des plus redoutés. En Russie, il touche plus de 4 millions de personnes, dont 625 000 nouveaux cas chaque année.
Un vaccin sur mesure pour vaincre le cancer
La technologie de l’ARN messager a déjà prouvé son efficacité pendant la pandémie de COVID-19. L’ARNm agit comme un petit messager génétique, ordonne aux cellules de fabriquer des protéines bien précises.
Ici, ces protéines sont des néoantigènes, des marqueurs uniques générés par les mutations spécifiques de chaque tumeur cancéreuse. Grâce à eux, le système immunitaire identifie clairement les cellules malignes, sans se tromper de cible.
Ce vaccin contre le cancer se personnalise entièrement. Chaque traitement s’adapte au profil génétique du patient, grâce à l’intelligence artificielle.
Le processus commence par une biopsie. L’ADN tumoral est séquencé, puis analysé par des algorithmes qui détectent les mutations clés et génèrent un modèle moléculaire unique.
Ce modèle est ensuite traduit en ARNm synthétique, produit directement au sein du Centre Gamaleya. Une fois injecté, il commande aux cellules du patient de produire les néoantigènes nécessaires. Selon Alexander Gintsburg, ce processus, du séquençage à l’injection, ne prend qu’une semaine.
Une phase clinique imminente
Les essais cliniques de phase I de ce vaccin contre le cancer devraient débuter entre septembre et octobre 2025. Ils seront menés dans deux établissements majeurs de Moscou : l’Institut de recherche Hertsen et le Centre national de recherche en oncologie N.N. Blokhin.
Ces centres travailleront en étroite collaboration avec le Centre Gamaleya. Les unités hospitalières, elles, assureront l’administration du traitement et le suivi des patients atteints de mélanome à un stade avancé.
Cette première phase visera à évaluer la sécurité, la tolérance et les premières réponses immunitaires chez un groupe restreint de volontaires. L’injection se fait directement dans les ganglions lymphatiques, par voie intranodale, afin de maximiser la réponse immunitaire.
Les résultats précliniques, obtenus sur des modèles animaux, ont donné de l’espoir. En effet, le vaccin semble ralentir la progression du cancer tout en limitant les métastases.
L’État russe prévoit de rendre ce vaccin accessible gratuitement. Chaque dose est estimée à environ 300 000 roubles, soit près de 2 870 dollars.
- Partager l'article :
Merci j’ai bien rigolé (comme chaque année depuis au moins ans)
C’est fou car je dois voir cette news tourner sur les réseaux sociaux depuis moultes années. Les Russes sont les pro pour relayer des intox.
Bref fakenews comme d’hab ou alors on est dans la fable de Pierre et le loup…
Vivement que le peuple Russe ait enfin un vrai président (comme nous au passage…) plutôt que ce nabo attardé.
Merci quand même pour la news (et les autres) j’adore votre site
« […]Les résultats précliniques, obtenus sur des modèles animaux, ont donné de l’espoir. En effet, le vaccin semble ralentir la progression du cancer tout en limitant les métastases. »
Donc le vaccin ne supprime pas le cancer mais le ralenti.
Il y a une nuance.
On peut imaginer,que par conséquent le cancer deviennent fulgurant, ses charges virales étant simplement freinées elles s’accumulent jusqu’à ce qu’un autre événement ( une grippe ou autre maladie voir la vieillesse) débloque d’un coup tout ce que le cancer a accumulé pendant sa stagnation .