Attention ! Un simple bout de papier blanc peut vous faire dérailler tout un week-end. L’Élysée a même dû sortir de sa tanière pour démentir cette folle rumeur de cocaïne d’Emmanuel Macron.
Donc finalement, non, le président n’a pas été filmé en train de planquer un sachet douteux dans un train en route vers Kiev. L’Élysée l’a déclaré sur X la nuit du dimanche 11 au lundi 12 mai.
« Cette fausse information est propagée par les ennemis de la France, à l’étranger comme chez nous. Nous devons rester vigilants face à la manipulation. » peut-on lire.
Le message est accompagné d’un zoom sur l’objet du crime. Bon, j’avoue que là, j’exagère… C’est un mouchoir, pour se moucher le nez et rien d’autre, comme l’a dit Élysée.
Mais que montre la vidéo de Macron exactement ?
Ehh bien, c’était censé être une opération de communication presque classique. Trois grands leaders européens montent dans un train de nuit pour rejoindre l’Ukraine et afficher un front uni contre l’invasion russe.
On retrouvait donc Emmanuel Macron, Keir Starmer (le Britannique) et Friedrich Merz (l’Allemand) à bord d’un wagon en Pologne, direction Kiev. Rien qui sort de l’ordinaire jusque-là.
Mais la presse a été conviée pour immortaliser le moment avec des photos et des vidéos. Et c’est parti en vrille.
When European unity becomes inconvenient, disinformation goes so far as to make a simple tissue look like drugs.
— Élysée (@Elysee) May 11, 2025
This fake news is being spread by France’s enemies, both abroad and at home. We must remain vigilant against manipulation. pic.twitter.com/xyXhGm9Dsr
Sur l’une des tables de réunion, à côté de verres d’eau, de dossiers, une vidéo a montré un kleenex blanc. Ca a éveillé des soupçons et a suffi à lancer la rumeur du siècle : « Macron transporte de la cocaïne en douce à bord du train »
À partir de ce moment, le réseau social X s’est enflammé. Les internautes sont sûrs que ce n’est pas un mouchoir mais un sachet de poudre blanche suspecte.
Et la star des théories du complot, l’américain Alex Jones, n’a pas manqué l’occasion de souffler sur les braises. Il en certain lui aussi que c’est de la cocaïne.
En France, c’est Florian Philippot, ex-FN reconverti en influenceur politique à forte propension complotiste, qui a donné un coup de pouce à la rumeur. Il n’a pas dit les mots magiques, certes. Mais a bien laissé entendre qu’il se tramait quelque chose de louche.
Mais qui a lancé cette embrouille ?
Selon Joni Askola, doctorant finlandais et analyste en géopolitique, cette campagne de désinformation ne serait pas née par hasard. Le 11 mai, il publie sur X son hypothèse.
You can just try to imagine the high number of messages russian operatives have been sent about this. Their disinformation campaign was extremely coordinated. Many of those spreading disinformation about this case are russian operatives and the rest are useful idiots pic.twitter.com/pzZwZrRcRl
— Joni Askola (@joni_askola) May 12, 2025
Pour lui, Moscou a lancé une opération de sabotage numérique. Histoire de discréditer l’initiative diplomatique des quatre dirigeants européens. Il évoque une vaste campagne coordonnée impliquant des relais russes en France.
L’objectif est apparemment de détourner l’attention du message d’unité européenne. Si la Russie s’énerve, souligne-t-il, c’est plutôt bon signe. Cela veut dire que le message est passé.
Philippot, régulièrement accusé de sympathies pro-russes, se retrouve de nouveau dans la boucle, sans surprise.
Quoi qu’il en soit, même si la rumeur a été démontée point par point, elle ne sera pas éradiquée complètement. Du moins, pas avant qu’une autre vienne prendre la première place des ragots.
Et malgré les efforts de l’Élysée, de la presse, des internautes rationnels et même d’un chatbot sarcastique, une partie du public restera convaincue que ce n’est pas un mouchoir.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Mouchoir ou cocaïne ? Dites-nous vos théories dans les commentaires !
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