Les machines n’ont pas encore pris le pouvoir, mais ceux qui les maîtrisent le font déjà. Dans une déclaration choc, le patron de Nvidia prévient : l’IA ne vous remplacera pas. Mais quelqu’un qui l’utilise mieux que vous, si.
Lors de la Global Conference 2025 du Milken Institute, Jensen Huang n’a pas mâché ses mots. “Tous les emplois seront affectés et immédiatement”, a-t-il affirmé, cité par CNBC. Le PDG de Nvidia insiste sur une nuance importante. Ce ne sont pas les IA qui vont voler nos emplois, mais bien ceux qui savent s’en servir. Pour lui, la clé est simple : il faut apprendre à collaborer avec l’IA.
Ce n’est pas une menace vague, c’est un changement déjà visible dans les entreprises, tous secteurs confondus. Ceux qui adoptent les bons outils prennent de l’avance. Ceux qui restent figés sur d’anciennes méthodes se mettent en danger, sans même s’en rendre compte.
Nvidia, au cœur de la machine
Ce que dit Huang n’est pas une simple spéculation. Nvidia est aujourd’hui la colonne vertébrale matérielle de l’IA mondiale. Ses puces alimentent les modèles développés par OpenAI, Google, Meta ou encore Anthropic. En coulisses, c’est Nvidia qui rend possible la vitesse de traitement et la montée en puissance de ces outils. En rendant la collaboration avec l’IA accessible, la société devient la base technologique des nouveaux métiers. Ce n’est donc pas un hasard si son patron pousse les professionnels à s’adapter maintenant, sans attendre que le train passe.
Chris Hyams, patron de la plateforme d’emploi Indeed, partage cette analyse. Selon lui, aucun métier ne sera entièrement automatisé, mais deux tiers des postes référencés comportent déjà des tâches déléguables à l’IA. Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’IA ne remplace pas tout : elle optimise. Elle accélère des recherches, propose des textes, corrige des erreurs, génère des idées. Apprendre à collaborer avec l’IA, c’est donc apprendre à travailler plus vite et mieux, pas à tout confier aveuglément.
Une entreprise à un seul salarié ?
Dario Amodei, le PDG d’Anthropic, pousse encore plus loin le raisonnement. Il prévoit l’apparition, dès 2026, d’une start-up valorisée à plus d’un milliard, gérée par une seule personne aidée d’agents IA. Ces agents, capables d’écrire du code, prendre des décisions et agir de manière autonome, changent déjà la façon dont les entreprises fonctionnent. Pour ceux qui refusent de s’adapter, cette prédiction peut sembler absurde. Pour ceux qui commencent à collaborer avec l’IA, elle devient une perspective crédible.
La conclusion de Jensen Huang agit comme un électrochoc. Il ne s’agit plus seulement d’être au courant de ce que fait l’IA. Il faut l’utiliser, l’intégrer, la comprendre. “Vous perdrez votre emploi à cause de quelqu’un qui utilise l’IA”, résume-t-il. Ce constat n’est pas une menace, mais une alerte. Apprendre à exploiter les outils d’IA devient un réflexe de survie professionnelle. En somme, le défi n’est pas de résister à l’IA, mais de l’adopter avant les autres.
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